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22/1/18 Claude Reichman
     
              Un juge veut m’expulser de France !

Je n’imaginais pas qu’un jour un juge français me sommerait de quitter mon pays.

C’est pourtant ce qu’a fait la présidente du tribunal correctionnel de Paris lors de l’audience où je comparaissais pour avoir dit qu’une loi devait être appliquée.

Cette femme dont je ne connais pas le nom, puisque les juges n’affichent pas leur patronyme alors même qu’ils fouillent votre vie privée, ayant fait le constat que le système social français ne me plaisait pas (ce qui n’était en aucun cas le sujet du procès), me dit avec une morgue insupportable : « Vous pouvez partir à l’étranger. »

L’exclusion et l’expulsion des contestataires est la caractéristique de toute dictature. Celle qui règne en France respecte toutes les règles du genre.

On aurait tort d’y voir un propos sans conséquences. Il s’agit au contraire de ce que l’on appelle en médecine un signe pathognomonique, c’est-à-dire caractéristique du mal.

Quand un magistrat – fonctionnaire d’Etat – met en cause votre appartenance à la nation, et donc à tous les droits qu’elle comporte, c’est que le régime politique du pays a quitté le cercle de la démocratie.

La violence est désormais imminente. Pas celle des terroristes et des casseurs. Celle de l’appareil d’Etat.

Comment se fait-il que j’aie dû passer plus de quatre heures dans un local de police dans le cadre d’une enquête préliminaire complètement abusive puisque ne reposant sur aucun délit de ma part, puis trois jours dans un tribunal correctionnel, sans davantage de motif ?

Il s’agissait en fait de m’impressionner pour m’obliger à mettre un terme à mon action. De ce point de vue, c’est raté. Ces pions de l’appareil d’Etat sont sans pouvoir face à un homme de conviction.

Le seul problème désormais est le suivant : jusqu’où vont-ils aller ?

Le célèbre criminologue Xavier Raufer a popularisé un adage particulièrement approprié : « Les malfaiteurs ne s’arrêtent que quand on les arrête ! »

Il en est de même de tous ceux qui violent les lois et les droits du citoyen, même s’ils prétendent agir au nom de l’Etat. Il faut donc les arrêter.

Comment ? En les empêchant définitivement d’agir, c’est-à-dire en leur arrachant le pouvoir de le faire. Leur pouvoir ne tient qu’à leur irresponsabilité. Il faut la supprimer. Un agent de l’Etat, à commencer par un juge, doit non seulement rendre des comptes aux citoyens, mais aussi payer pour ses fautes.

L’ancien premier président de la Cour de cassation, Guy Canivet, a ainsi recommandé d’exercer contre les juges fautifs l’action récursoire de l’Etat, autrement dit de faire payer au juge, en monnaie sonnante et trébuchante, le prix de sa faute. Cela suffira à les faire réfléchir, de même qu’a été efficace à l’Education nationale le non paiement des jours de grève.

Au-delà, il faut exclure de la fonction publique tout agent abusant de son pouvoir. Des comités citoyens doivent se constituer partout en France et réclamer des comptes chaque fois qu’un abus est commis.

La France doit à nouveau entrer en révolution. Celle de 1789 a été annihilée par la croissance cancéreuse de l’Etat. La révolution d’aujourd’hui doit extirper la tumeur, autrement dit ramener l’Etat aux dimensions modestes qu’il n’aurait jamais dû cesser d’avoir. « Aux armes citoyens, formez vos bataillons ! »

Claude Reichman



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