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13/11/10 Claude Reichman

France : le grand tremblement de terre
                      a commencé !

L’ensemble des partis politiques français est entré dans une phase d’agitation qui marque le début de la grande épreuve qui va les frapper. Il s’agit de l’irruption brutale de la réalité dans leur univers protégé. Depuis plusieurs dizaines d’années, ils vivent dans l’idée que le « modèle français » est éternel et n’a donc pas à être remis en cause. Ils ont ainsi mis en place une vie politique dont l’objet et les débats ne visent qu’au maintien et à l’«amélioration» dudit modèle, et sont parvenus à exclure de toute expression et de toute représentation ceux qui le contestent et en proposent un autre au pays.

Or ce fameux « modèle » ne repose que sur le principe de l’isolement. En choisissant de participer à l’Union européenne, la France s’est condamnée à changer d’organisation économique, sociale et donc politique. D’autant que l’Union n’est nullement refermée sur elle-même, mais largement ouverte à la concurrence internationale. Or dans le même temps, les partis politiques français ont maintenu toutes les structures anciennes de la France, au prix d’un endettement qui a fini, la crise mondiale aidant, par devenir insupportable.

Ce à quoi l’on commence à assister maintenant, c’est à la procédure de remplacement du personnel politique défaillant, comme cela se produit dans tout groupe humain dont les dirigeants ont échoué.

L’actuelle majorité a compris que l’échec de Sarkozy est irrémédiable et qu’il ne sera pas réélu. Les députés, qui seront soumis à réélection dans la foulée du scrutin présidentiel, savent qu’une défaite de leur candidat les condamnerait. Ils poussent donc Fillon, en espérant qu’il fera mieux que Sarkozy à l’élection présidentielle, et vont s’employer à dissuader celui-ci de se présenter.

Les socialistes avaient donné l’impression de s’être réunis sous la houlette de Martine Aubry. Ils viennent de se diviser gravement à nouveau en approuvant, sous la pression de leur aile gauche, un programme irréaliste destiné à empêcher le succès d’une candidature « réformiste » à la présidentielle.

Les écologistes, autre version du collectivisme, ne vont s’unir que pour adouber, en la personne d’Eva Joly, une candidature du ressentiment, tandis que les  haineux de service, tels Mélenchon, sont devenus les vedettes de médias de droite qui s’imaginent qu’ils vont faire peur aux braves gens et les jeter dans les bras de Sarkozy, alors qu’ils ne font que renforcer les mauvais instincts populaciers aiguisés par la crise.

Quant au Front national, il se prépare à une succession familiale qui se heurtera immédiatement à une opposition interne féroce, voire à une scission, dans la plus pure tradition des querelles inexpiables qui marquent depuis toujours la vie de cette tendance politique.

De quelque côté qu’on regarde le spectacle, on est frappé par le vide sidéral des débats, et par leur absence totale de réalisme. Et ce ne sont pas les médias qui vont relever le niveau, tant le haut du pavé y est tenu par de fausses vedettes, marquées du sceau de la soumission et de l’incompétence.

Il est donc inévitable, la nature ayant horreur du vide, que surgisse une nouvelle force politique, incarnée par un homme nouveau ou une femme nouvelle, qui dira la vérité aux Français et leur proposera un programme de redressement aussi ferme que rassembleur au regard de l’unité nationale.

Mais en attendant, il va y avoir de la casse dans les partis politiques du système, et hélas aussi dans la société. Et puis, un beau jour, les Français se réveilleront avec une idée en tête : chasser tous les mauvais bergers et prendre en main eux-mêmes leur destin. Ce sera fait en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, comme lors de toutes les grandes mutations humaines, tout simplement parce qu’un très long processus, comme celui qui s’achève actuellement, les a préparées. Et l’on appellera cela la révolution des temps mondiaux, qui conduira d’ailleurs, par un paradoxe classique, à affronter ceux-ci dans un cadre affectif rénové et renforcé, où les relations personnelles redeviendront ce qu’elles n’auraient jamais dû cesser d’être : le socle du progrès collectif.

Certains vont me dire que je rêve. Non, je regarde et j’agis !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.



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