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5/5/07

Claude Reichman


Sarkozy, pour aller plus loin sans lui

 

 

Peut-on avoir confiance en un homme qui, présent dans la politique française depuis trente ans, n’a jamais recherché que le pouvoir et a largement pris sa part de toutes les dérives qui ont conduit la France à l’état désastreux où elle se trouve aujourd’hui ? Evidemment non. Son adversaire pour le second tour de l’élection présidentielle est une illuminée véhiculant toutes les folies qui, depuis la Révolution de 1789, ont ensanglanté la planète et qui n’ont plus court qu’en France ou dans quelques sinistres dictatures. La tentation est donc grande de renvoyer dos à dos ces deux personnages.

Ce serait pourtant une erreur. Le curieux virage idéologique de M. Sarkozy n’est dû qu’à l’exaspération des Français face à un régime qui les ruine, les maltraite et ne les protège plus depuis longtemps. Le candidat de l’UMP, pour obtenir le pouvoir qui a été son unique obsession depuis son entrée en politique, veut chevaucher la vague de révolte qui déferle sur l’Etat et menace de l’emporter. Croit-il seulement à ce qu’il dit quand il prétend rendre aux Français l’essentiel du fruit de leur travail et rétablir l’ordre ? Sans aucun doute : mais comme un acteur qui, la représentation finie, rentre à la maison et reprend sa vie ordinaire.

C’est là qu’intervient la possibilité d’un vote utile. Une nette victoire de M. Sarkozy permettra de prolonger et d’accentuer la révolte. Son élection ne sera qu’une étape car son pouvoir ne peut être qu’éphémère. Il ne propose en effet de modifier réellement ni la fiscalité, ni le système social, ni l’immigration incontrôlée qui sont les causes du désastre français. Quant à ceux qui l’entourent, aucun n’a jamais rien fait d’autre, comme le maître qui s’est imposé à eux, que de gérer plus ou moins malignement les agressions contre la liberté et la propriété qui sont le lot quotidien des Français depuis plus de trente ans. Comment de tels individus pourraient-ils être les interprètes et les acteurs de la révolution dont la France a besoin pour survivre ?

La bonne stratégie consiste donc à les placer face à la responsabilité de leurs promesses et à leur retirer le pouvoir quand ils y manqueront, ce qui arrivera très vite. D’ores et déjà, la Révolution bleue s’apprête à prendre la tête des déçus du sarkozysme, pour faire enfin les réformes qui s’imposent si l’on veut que notre pays redevienne prospère et que ses citoyens puissent vivre en sécurité.

On voit bien, sinon, ce que diront M. Sarkozy et ses comparses pour justifier leurs reculades : qu’ils n’ont pas obtenu une majorité suffisante pour les appuyer dans leur  "œuvre réformatrice". Alors, cette majorité, donnons-la leur, prenons-les au mot, poussons-les en avant jusqu’à ce qu’ils n’aient plus d’autre choix que d’agir ou de s’étaler. La certitude, les connaissant, est qu’ils s’étaleront dès les premiers obstacles. Votons donc Sarkozy et tenons-nous prêts, car le vrai combat est désormais tout proche.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue

 

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