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27/1/08 Claude Reichman

Rapport Attali : le cri de haine des « élites » envers la classe moyenne

Le rapport Attali ne présente aucun intérêt. Sauf si on en dégage le sens véritable. En ne proposant aucune réduction de la fiscalité, des charges sociales ni des contraintes administratives, en recommandant la suppression de toute restriction à l’immigration, en n’évoquant même pas l’ouverture à la concurrence de la protection sociale et en ne s’attaquant qu’aux professions indépendantes réglementées sans se pencher sur les privilèges des hauts fonctionnaires et de l’administration, le rapport Attali démontre de façon éclatante que l’alliance de la caste technocratique et du grand patronat a pour seul souci de continuer à écraser la classe moyenne afin de lui ôter toute velléité de révolte et toute idée d’assumer les responsabilités d’un pouvoir qui devrait pourtant lui revenir puisqu’elle est la plus nombreuse et que c’est elle qui fait fonctionner le pays.

Bien entendu ne seront surpris que ceux qui attendaient quelque chose de cet aréopage socialisant et technocratique. Mais tout le monde se retrouvera pour penser que décidément le salut de la France ne peut plus passer que par le renversement du système et son remplacement par une véritable démocratie laissant toutes leurs chances et tous leurs droits à ceux qui ne vivent que de leur travail et qui n’ont pas d’autre privilège que celui d’être digne de leur pays. Certains avaient cru comprendre que tel était le projet de Nicolas Sarkozy. Chaque jour qui passe en diminue le nombre. En réalité, M. Sarkozy n’était que celui dont le système attendait un ravalement de façade sans que rien ne soit changé à son architecture intérieure. Et de fait aucune des mesures prises jusqu’à présent par le président de la République n’a porté atteinte au monstre étatique et social français qui, à grandes lampées d’impôts et de taxes, vide le pays de son sang et de sa force et lui enlève toute chance dans la compétition internationale.

D’ores et déjà une chose paraît certaine : M. Sarkozy aura été le dernier président du système. L’hôte actuel de l’Elysée arrive après plus de trente années de dérives qui ont été marquées essentiellement par une hausse de 60 % des dépenses publiques et par une vague d’immigration qui a changé la composition du peuple français et bouleversé toutes les structures publiques, incapables de faire face à des tâches pour lesquelles elles n’avaient pas été conçues. Qu’on ne s’étonne pas que le logement, l’école, l’université, l’hôpital, les forces de sécurité, la justice, les prisons etc. soient en crise permanente. Rappelons que l’immigration augmente d’au moins 350 000 personnes chaque année la population résidant en France. La commission Attali veut lui ouvrir encore plus largement les portes avec l’aval du grand patronat qui voit dans cet apport le moyen de peser sur les salaires et d’augmenter son volume d’affaires, sans penser que dans un pays déstabilisé l’activité économique et commerciale ne peut que se contracter et qu’importer une population qui consomme sans pouvoir travailler signifie qu’on doit augmenter sans fin les prélèvements et la redistribution et donc tuer tout espoir de prospérité.

Les « élites » françaises n’ont rien compris, rien appris. Elles sont aussi irresponsables que celles de l’ancien régime qui ont provoqué la Révolution. L’histoire, dit-on, ne se répète pas. Rien de plus faux. Ce qui ne répète pas, ce sont les circonstances. Ce qui ne change jamais, en revanche, c’est l’irrépressible tendance des privilégiés de toutes les époques et de tous les régimes à abuser follement de leurs privilèges. Ce qui se passe en ce moment en France en est une éclatante manifestation. Dont l’issue ne fait plus le moindre doute.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.

 

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