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4/3/10 Michel de Poncins

La dictature attaque le thon rouge !

D'abord, les faits.

La France vient de se prononcer en faveur d'une interdiction du commerce international du thon rouge, « menacé » par la surpêche, sous condition d'un sursis de 18 mois permettant de garantir un soutien européen aux pêcheurs. Seront négociées à Bruxelles des dérogations pour la pêche artisanale (180 bateaux avec 10 % des prises) et des subventions pour la vingtaine de thoniers industriels en Méditerranée. C'est le Japon qui achète 80 % des ressources mondiales.

La Commission va transmettre la position française aux Etats membres. Si les 27 acceptent, il faudra passer à l'échelon de la « Cites », formidable et luxueuse bureaucratie des Nations Unies chargée de la protection des espèces menacées.

Les pêcheurs ont raison d'entrer dans une véritable colère et ont droit à toute notre sympathie. Non seulement ils sont atteints dans leur chair, mais en plus ils connaissent l'angoisse d'être livrés à des bourreaux dont ils ne voient même pas le visage.

Une nouvelle fois nous nous trouvons devant la dictature mondialiste en formation accélérée dans ses échelons enchevêtrés et les multiples dictateurs embusqués avec pour seul résultat de créer la pauvreté.

Toute action de la dictature mondialiste repose sur de fausses raisons inventées pour la justifier.

Ici, c'est la redoutable chimère de la biodiversité qu'il faudrait, paraît-il, protéger. Nous avons déjà montré en détail comment cette chimère est mensongère et a comme seul résultat de consolider et d'enrichir la secte des écolos. Il existe des dizaines de millions d'espèces et les compter pour les protéger est absolument impossible. Les moyens sans limite aucune développés dans tous les pays et à l'échelle internationale autour de la chimère ruine les populations au profit des dirigeants de haut niveau. La ruine, selon l'usage, frappe principalement les pauvres et, en particulier, les petits professionnels auxquels il est interdit brutalement de travailler. Les gros ont les moyens et au besoin la corruption pour surnager.

Un autre prétexte invoqué est la nécessité d'économiser les ressources. Il s'alimente à une idée mensongère : les ressources de la planète seraient limitées. Or le Créateur a disposé tout ce qu'il faut pour nourrir et vêtir des milliards d'hommes, pour peu que l'ingéniosité courante sache exploiter les ressources. Dans le cas particulier tout le monde reconnaît que l'évaluation de la ressource réelle de thon rouge est pleine d'incertitudes et qualifiée de « hasardeuse » par les experts eux-mêmes.

Cette tragicomédie permet d'observer comment la dictature mondiale s'installe dans beaucoup de domaines.

D'abord, il faut des prétextes. Dans ce cas, comme indiqué plus haut, ce sont la biodiversité et l'idée de protéger les ressources. En fait, nous subissons le bon plaisir momentané et fluctuant de ceux qui ont saisi le pouvoir mondialiste.

La conclusion d'accords internationaux consolide la dictature. Les pays qui veulent échapper aux filets des dictateurs en ne signant pas ne trouvent pas le courage de le faire et leurs politiques sont alléchés par la perspective de juteux « fromages » internationaux leur vie durant.

Des parlottes nationales ou internationales sont organisées et complètent le travail. En France il y eut le « Grenelle de la mer » !

Une pyramide d'organismes et de fonctions s'édifie, les pays se copiant les uns les autres dans la création des prébendes. En France au moins deux ministères sont à la manoeuvre: l'agriculture et l'environnement. Au niveau européen, cela s'envole, et au niveau international nul ne peut connaître le nombre des hauts dignitaires « environnementaux ». Nous venons de découvrir la « Cites ». Combien coûte ce machin, quel est le statut princier de ses dirigeants ? Pour le savoir il faudrait des recherches complexes dans des documents obscurs, et sans doute impossibles à réaliser.

La corruption a toujours été un facteur important dans l'édification historique des dictatures. Les organismes internationaux sont connus à ce titre. A l'imitation des USA, ils font un large usage de la corruption au visage élégant que leur offrent les multiples lobbies.

Pour corriger les calamités qu'elle crée, la dictature met en route des subventions. Leur effet est négatif pour les victimes, car elles les transforment en assistées. Au bout de la chaîne, l'argent à distribuer étant volé à d'autres, il sème la ruine et la pauvreté partout.

Devant le désastre que faire ? Si surprenant que cela paraisse, il semble qu'il existe toujours des solutions. Pour le thon rouge il en est au moins deux.

D'abord laisser jouer le marché. Les pêcheurs sont les seuls à connaître leur métier mieux qu'aucun expert. Si on les laisse gérer, ils trouveront eux-mêmes, ou avec l'aide des organismes qu'ils créeront et contrôleront, le moyen de s'adapter et de trouver du poisson là où il y en a.

Sur un plan plus global, un pays soucieux de son indépendance devrait dénoncer un grand nombre de traités internationaux qui ne sont que les bras armés de la dictature.

Malheureusement ces perspectives ne sont pas à l'ordre du jour. Comme nous l'avons déjà vu, la volonté des politiques du plus haut niveau est telle qu'il est à craindre que la dictature se consolide en l'occurrence et envoie les pêcheurs à l'aide sociale comme elle le fait de tant d'autres.

Michel de Poncins

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