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19/2/11 Claude Reichman

                         Mobilisation générale !

Les renversements des dictatures arabes sont avant tout des révolutions de l’information. La maîtrise absolue des médias officiels n’est plus d’aucun secours pour ces régimes tyranniques, pas plus qu’elle ne l’est pour d’autres qui, bien que moins oppressifs, ne sont pas pour autant démocratiques. D’un bout du monde à l’autre et sous toutes les latitudes, on peut regarder des télévisions satellitaires, s’informer et communiquer par Internet et par les téléphones portables, se fixer des rendez-vous, faire circuler des consignes. Les seuls à ne l’avoir pas compris sont les dirigeants en place, et non pas seulement dans le monde arabe.

Il faut être inconscient pour croire que le bouleversement méditerranéen va s’arrêter aux rives de Mare nostrum. Il va frapper tous les régimes fondés sur le mépris du peuple. A cet égard, les politiciens français peuvent nourrir les plus grandes inquiétudes. Ils mentent en effet en permanence et l’on peut même affirmer qu’ils ont érigé le mensonge en système de gouvernement. N’oublions pas dans nos sincères félicitations la classe médiatique qui, non contente de véhiculer les mensonges politiciens, y ajoute les siens, qu’ils soient clairement exprimés ou fonctionnent par la censure et l’omission.

Et pendant ce temps la Toile regorge d’informations et de commentaires qui réduisent à néant les pauvres réseaux officiels, que de moins en moins de gens écoutent et regardent et qui ne sont plus que les supports d’une publicité si envahissante qu’elle est en train de chasser les derniers clients de ces médias en déroute.

Saluons les efforts de M. Sarkozy pour apporter de l’eau à notre moulin. Chaque jour que Dieu fait, il s’aposte aux étranges lucarnes et nous délivre la parole sacrée. Et chaque jour que Dieu fait, il baisse dans les sondages. C’est bien la preuve qu’il a perdu la maîtrise de la communication, alors qu’elle lui a permis de se faire élire président de la République. C’est que depuis des millions de Français ont accédé à Internet et se soucient comme d’une guigne de la parole officielle. A cette nuance près – et elle est de taille – qu’ils savent parfaitement que les réformes urgentes dont notre pays a besoin vont devoir, d’une manière ou d’une autre, trouver un canal politique.

C’est la raison pour laquelle la dernière prestation télévisée de M. Sarkozy « face aux Français » a été suivie par un nombreux public. Nos concitoyens sont en train de jauger les forces en présence. Ils sont comme ces amateurs de football qui vont assister à l’entraînement des équipes, ou comme ces passionnés du turf qui regardent l’échauffement des chevaux. Mais qu’on ne s’y trompe pas : leur opinion est quasiment faite. Ce qu’ils veulent – tous les sondages le montrent – c’est une véritable rupture, ou plus parler plus nettement encore, une révolution qui rebattra toutes les cartes et redonnera au pays des atouts dans son jeu, et ils procèdent aux derniers ajustements de leurs résolutions avant de passer à l’acte.

La caractéristique commune des révolutions arabes et de celle qui s’annonce en France est le rejet du mépris et de la corruption des gouvernants en place. Corrompu Ben Ali ? Certes. Mais comment qualifier les politiciens français de droite et de gauche qu’il arrosait d’argent et de cadeaux ? Et qui supportent allègrement qu’il y ait en France huit millions de pauvres et plusieurs dizaines de millions de citoyens qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Oui, tranchons le mot, comme aimait à le dire le général de Gaulle : nos politiciens sont corrompus, et de la pire façon, celle qui se fonde sur la négation de toute morale publique.

Dans les temps périlleux qui s’ouvrent pour la France, chacun va devoir faire preuve de lucidité et de détermination. Bien entendu les aboyeurs du ressentiment sont déjà en place et distillent leurs mensonges à eux, qui ne valent pas mieux que ceux des politiciens du système. « Père, gardez-vous à droite !- Père, gardez-vous à gauche ! », criait à Jean le Bon, son fils cadet Philippe, à peine âgé de 14 ans et dès lors surnommé Le Hardi, à la bataille de Poitiers en 1356. Nous appelons donc tous les Français âgés de plus de 14 ans à se mobiliser pour leur pays. Et pour être tout à fait clair, on aimerait pouvoir en donner l’ordre !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.



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