www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

23/9/11 Bernard Martoïa
     Pour interrompre notre descente aux enfers, il
                 nous faut un Tea Party français !

La défiance des marchés à l'égard des décisions ou des petites phrases du duo keynésien qui régente la planète n'a jamais été aussi forte qu’à présent. Plus personne ne veut faire confiance à Ben Bernanke ou à Barack Obama pour renouer avec une croissance saine sur le long terme. Pas plus l'opération Twist du président de la Fed (conversion des bons du Trésor américain à court terme en bons du Trésor à long terme pour un montant de 400 milliards de dollars) que le plan d'aide en faveur de l'emploi de 447 milliards de dollars présenté par le président ne pourront arrêter la descente aux enfers. En voulant toujours venir en aide aux ménages américains qui ne peuvent rembourser leur prêt immobilier, le duo est en train de faire replonger la planète dans la récession.

Alors que les marchés d’actions replongent, une bulle enfle dangereusement sur le marché immobilier parisien. Devrions-nous aussi aider ces ménages français imprudents quand la bulle éclatera ? La question mérite d’être posée alors que le sujet n’est même pas évoqué dans nos médias soviétiques. Comme nous l’avons toujours dit, il faut laisser l’aléa moral jouer son rôle de purger le marché. Les néo-keynésiens ne sont que des apprentis sorciers quand ils veulent empêcher ce phénomène naturel de se produire. A vouloir toujours corriger le marché de la monnaie, qui n’est après tout qu’un marché ordinaire où devraient s’équilibrer l’offre et la demande de monnaie à travers un taux d’intérêt naturel, les manipulateurs ont détruit tout espoir d’un retour à une croissance saine.

Le vers était dans le fruit depuis 1978 avec l’adoption par le Congrès américain du Humphrey-Hawkins Act qui prévoyait la quadrature du cercle en confiant à la Fed deux objectifs contradictoires : un taux de chômage et une inflation inférieure à 3%.

Côté européen, il se pourrait que les grandes banques françaises, qui recherchent désespérément des liquidités auprès des pétromonarchies du Golfe persique après que Bernanke leur eut fermé l’accès au guichet du « primary dealer market », soient acculées à la faillite. Il ne resterait alors pour éviter une implosion de l’euro, qu’une nationalisation partielle ou totale de ces banques par le gouvernement français ou une recapitalisation massive avec l’aide de la B.C.E. tant le montant de plusieurs centaines de milliards d’euros semble hors de portée de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf.

Nous vivons sur un volcan qui menace à tout moment de se réveiller. Si vous avez aimé le twist dans les années soixante, c’est tout ce qu’il vous reste à faire en attendant que l’Amérique élise un candidat du Tea Party en 2012 pour remettre de l’ordre dans le système monétaire international avec un retour à l’étalon or, et la suppression des banques centrales et des fractionnements des réserves des banques de dépôt.

Les banques d’investissement pourront continuer à prêter plus qu’elles n’ont d’argent disponible dans leurs caisses. C’est leur rôle de spéculer avec un effet de levier à condition qu’elles ne le fassent point avec les dépôts des ménages comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui. Les particuliers qui ont eu l’imprudence de placer leur argent auprès de ces mastodontes financiers vont tout perdre car il est impensable que le fonds français d’assurance des banques qui est très sous-capitalisé joue effectivement son rôle. La garantie de 100 000 € est une chimère. Si vous obtenez une compensation de 1000 €, estimez-vous heureux !

Comme disait l’inénarrable Charles Pasqua, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Quand vous aurez enfin compris que vous êtes gouvernés par des incapables, vous élirez aussi des candidats du Tea Party en France. Il n’y pas de raison que vous soyez plus sots que les Américains.

Bernard Martoïa



Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme