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15/9/10 Malika Sorel
   La nationalité française dans un baril de Bonux !

Éric Besson, ministre de l’immigration, commentant le chiffre de 80 175 étrangers naturalisés durant les huit premiers mois de l’année 2010, soit une croissance de 16,8% par rapport à la même période en 2009 (dans le Figaro) : « Ces résultats placent la France en tête des pays européens pour l’acquisition de la nationalité. » Y a-t-il là vraiment motif de fierté, Monsieur Besson ?

Comble de l’absurde, le ministre précise ensuite qu’il veut faire signer aux étrangers naturalisés une « charte des droits et devoirs du citoyen » les engageant à être « fidèles aux valeurs de la France, à respecter ses symboles, à servir notre pays et contribuer à son rayonnement ».

L’État offre donc à des étrangers la nationalité française telle un cadeau dans un baril de Bonux, et leur demande ensuite de s’engager à être fidèles envers les valeurs de la France. Savez-vous ce que cela m’inspire ? Éric Besson n’est plus le ministre de l’intégration, si tant est qu’il ait jamais réussi à le devenir. Il est en réalité le ministre de l’immigration. Que la gauche et ses stars paillettes se rassurent : Éric Besson travaille dans les faits à faire grossir son électorat !

Dans une étude dont je vous avais déjà parlé – Français comme les autres ? – deux chercheurs avaient en effet mis en évidence le fait que les descendants des immigrés extra-européens votaient dans leur très grande majorité à gauche, et ce quelle que soit leur catégorie sociale (contrairement aux Français de souche européenne). Cela est confirmé par Luc Bronner dans La loi du ghetto : « Il y a eu, pendant très longtemps, un accord implicite entre l’État et la municipalité, explique Pascal Troadec, chef d’entreprise à Grigny et ancien adjoint communiste, passé dans l’opposition municipale lors des dernières élections. D’un côté l’État était très content de se débarrasser des populations difficiles et de les concentrer sur Grigny. De l’autre, la mairie en profitait pour se constituer une réserve électorale et faire du clientélisme. » Un « donnant-donnant confirmé par Omar Dawson, responsable associatif très impliqué à la Grande Borne. »

Un jour, la gauche reprendra le pouvoir du seul fait de l’évolution démographique. Cela constituera une véritable rupture dans le jeu démocratique. Mais elle ne le reprendra alors que pour une certaine période, le temps que le vote communautaire dicte sa propre loi. Là, ce pourrait être une tout autre affaire, y compris pour les éléphants et autres éléphanteaux dotés d’une courte vue et incapables de se projeter à long terme.

Dans Le Monde daté du 13 septembre dernier, le chercheur Hugues Lagrange évoque enfin l’influence déterminante de l’origine culturelle dans la question de l’intégration. Il pointe également l’influence de l’immigration : « pour des raisons radicalement différentes, ni la droite, ni la gauche n’ont saisi la réalité et l’ampleur des problèmes posés par l’immigration dans les quartiers les plus ghettoïsés de l’Ile-de-France ».

Tout cela est dramatique pour la France, pour le peuple français, et pour les personnes issues de l’immigration qui sont chaque jour plus contraintes par leur groupe culturel d’origine, dont le poids démographique exerce une pression croissante. C’est pour cette raison que l’intégration est devenue de plus en plus difficile, voire impossible.
Nos élites politiques avaient la responsabilité d’améliorer la situation de la France ; elles l’ont considérablement dégradée. J’entends, encore aujourd’hui, des abrutis proclamer que « l’immigration est une chance pour la France » et que de plus, les jeunes de l’immigration paieront les retraites de demain. Au vu de ce que nous observons déjà, cela reste à démontrer…

Pourquoi les sujets de l’immigration et de la natalité ne sont-ils pas posés sur la table dans la question de la réforme des retraites, alors qu’ils sont cruciaux ? L’État ne fait que taper sur ceux qui travaillent, et en particulier sur les classes moyennes. Et met, chemin faisant, encore plus de pression sur les femmes. Ainsi, devenues mamies, elles seront encore au boulot et ne pourront pas aider leurs filles ni leurs belles-filles. Ces dernières retarderont l’âge du premier bébé et feront également moins d’enfants, tandis que d’autres continueront de procréer à tour de bras.

C’est ainsi que notre brillante classe politique concourt à placer dans une position chaque jour plus instable le peuple français, celui qui porte dans son inconscient collectif l’héritage de plus de 2000 ans d’histoire. Les élites ne pourront même pas dire qu’elles ne savaient pas, car elles connaissent parfaitement la réalité de ce qui se passe sur le terrain.

Malika Sorel




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