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3/7/09 Christian Makarian

Dans l’Orient compliqué, quelques signes d’espoir

Du magma proche-oriental surgissent des signes contradictoires qui marquent chacun à leur manière, diffuse ou confuse, la décomposition du cadre conflictuel des dernières décennies. On est encore loin, très loin, de la recomposition, mais on devine un chemin.

C'est du plus petit pays que provient la première lueur d'espoir. L'accession de Saad Hariri au poste, peu enviable, de Premier ministre du Liban atteste au moins une avancée, un signe démocratique que Washington et Paris se sont empressés d'encourager. Certes, la victoire de l'Alliance du 14 mars - que le Hezbollah a reconnue - est un cadre éminemment fragile. Lucide, Hariri, leader de la coalition pro-occidentale qui jouit du soutien de l'influente Arabie saoudite, a d'emblée été confronté à des affrontements armés qui ont opposé les milices chiites Amal aux forces sunnites de la majorité parlementaire. Sunnites contre chiites ? Il n'empêche, Saad Hariri, 39 ans, a choisi courageusement l'option difficile d'un gouvernement d'union nationale, qui constitue la seule voie du redressement national.

En Irak, tandis que le régime iranien voisin se vautre dans la répression et la régression, l'armée américaine tient parole et quitte Bagdad. Elle n'interviendra plus dans les principaux centres urbains qu'à la demande du gouvernement de Nouri al-Maliki. En août 2010, les forces de combat reprendront le chemin de l'Amérique. De 35 000 à 50 000 soldats des Etats-Unis demeureront dans le pays et en partiront à la fin de l'année 2011. Une énorme parenthèse se referme et un peuple accède à la pleine souveraineté, qu'il a perdue il y a plus de trente ans.

Reste le conflit israélo-palestinien, qui inaugure une phase décisive. La pression exercée par Washington sur Jérusalem afin d'obtenir le gel des colonies israéliennes en Cisjordanie a non seulement pour but de faciliter la naissance d'un Etat palestinien, condition d'une paix durable, mais aussi de desserrer l'étau autour d'Israël. Barack Obama vise en effet une "paix globale dans la région". Washington a d'ores et déjà entamé pas à pas un rapprochement avec Damas, considérant que les troubles qui agitent l'Iran pourraient changer la donne.

Il faut se garder de la moindre conclusion, et, plus que jamais, miser sur le volontarisme diplomatique de l'Occident.

Christian Makarian

 

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