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25/11/09 Francis Attrazic

Stop au lynchage des restaurateurs !

Merci bien sûr au président Nicolas Sarkozy, qui a eu le courage d’aller au bout d’engagements qui avaient été pris, mais, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les journalistes, un peu de patience avant d’affirmer que la profession ne tiendra pas les siens

Les derniers sondages montrent que les 50 % de professionnels annoncés ayant baissé leurs prix sont largement dépassés. Certes pas tous selon le schéma officiel (sur 7 produits de la carte) mais aussi à partir d’initiatives individuelles qui n’en sont pas moins significatives. Il faut déjà améliorer la visibilité de cette réalité.

De la même manière, le coût réel de cette baisse de TVA pour l’Etat est loin des 3 milliards régulièrement avancés. Les estimations officielles, à l’origine, étaient de 2,6 ou 2,7 milliards, auxquelles il faut enlever :

• L’arrêt légitime des aides Sarkozy (économie de 600 millions d’euros).

• Le sauvetage de centaines d’entreprises au bord du dépôt de bilan (donc le maintien des rentrées fiscales).

• La reprise des investissements liés à une amélioration de l’activité (on n’en connaîtra la mesure que l’année prochaine), investissements qui génèreront, eux aussi des rentrées de TVA supplémentaires.

• Enfin, c’est cette reprise de l’activité qui entraînera mécaniquement des embauches, si tant est que l’on trouve les collaborateurs qu’il nous faut dans un schéma social et salarial qui sera fixé avant la fin de l’année.

Nous avons accueilli cette annonce comme un encouragement, comme une mesure dynamique et non statique, sur du moyen et du long terme pour un secteur qui représente plus de 200 000 entreprises, dans l’immense majorité de très petites entreprises, à qui on ne peut pas imposer le pas cadencé pour la simple raison que chaque situation est un cas particulier.

Et pourquoi qualifier de cadeau ou de niche fiscale ce qui correspond :

- A une règle européenne : un pays, une activité, un taux

- A une justice fiscale : on revend à 5,5 % ce que l’on achète à 5,5 % ?

Les « Restaurateurs de France » qui sont des professionnels qualifiés supportent d’autant plus mal ces dénigrements, et les menaces à peines voilées qui les accompagnent, qu’ils se sont engagés dans une démarche de qualité volontaire avec, vis-à-vis du consommateur, un objectif quasi obsessionnel : le rapport qualité-prix, car le prix tout seul ne veut rien dire.

Ne cassons pas ce processus qui a été engagé, le gouvernement recueillera les fruits de cette mesure, le marché, la concurrence et le libre choix du consommateur joueront leur rôle sur les prix et tout ce secteur continuera à jouer le sien : rôle social, économique, touristique et patrimonial.

Francis Attrazic
Président de Restaurateurs de France


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