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25/4/06 Claude Reichman

RTL : Le scandale Duhamel continue !

Evoquant sur RTL, dans sa chronique du 25 avril 2006, « Les mosquées de Roissy », l’ouvrage que Philippe de Villiers a fait paraître le même jour, Alain Duhamel l’a critiqué dans les termes suivants : « Sa thèse, c’est l’islam est porteur de l’islamisme, qui est porteur du terrorisme, donc finalement un lieu de prières devient forcément le centre d’une conjuration et d’un risque, comme si le catholicisme menait nécessairement aux croisades, et le protestantisme à Georges W. Bush. »

Il est difficile d’imaginer plus grande perversité dans le raisonnement. Evoquer les croisades dans ce contexte, c’est flatter l’islamisme, dont les tenants appliquent aux chrétiens l’appellation de « croisés », et mettre Georges W. Bush tout aussitôt sur le même plan, c’est s’incliner encore plus devant les islamistes pour qui la guerre d’Irak n’est rien d’autre qu’une croisade de plus de la chrétienté honnie. Et voilà, la boucle est bouclée : le terrorisme n’a pas plus de rapport avec l’islam que les croisades avec le catholicisme et la guerre d’Irak avec le protestantisme !

Protestant lui-même, Duhamel voue une haine vigilante au président américain, n’hésitant pas à utiliser l’antenne pour régler des comptes religieux et poussant l’aveuglement jusqu’à négliger les vérités historiques les plus établies, à commencer par celle qui fait de l’anachronisme un crime contre l’esprit, puisqu’il conduit à juger les faits d’autrefois avec les connaissances et la mentalité d’aujourd’hui.

L’éditorialiste de RTL ne peut par ailleurs ignorer les différences fondamentales qui existent entre le christianisme et l’islam. Le christianisme ne s’est jamais présenté comme porteur des lois qui doivent régir la société. Bien au contraire, le Christ recommandait de rendre à César ce qui lui appartenait. De plus, les religions chrétiennes ne sont pas restées figées et sont parvenues à ne pas se dissocier de la réalité vécue par leurs fidèles. A l’inverse, la religion musulmane en est restée à sa prédication originelle, celle de Mahomet au septième siècle de notre ère, et entend régler tous les actes de la vie du croyant d’aujourd’hui comme de celui d’hier.

Une schizophrénie explosive

Il en est résulté une véritable schizophrénie, pour reprendre le terme employé par Anne-Marie Delcambre dans son dernier ouvrage*. « L’islam, écrit-elle, est condamné à être écartelé entre les mythes qui le fondent et les structures techniques qui le véhiculent. L’esprit du croyant est obligé d’abandonner son lieu métaphysique pour aborder une autre terre, à savoir l’histoire réelle, économique et sociale. Ce « déménagement de l’esprit » est à l’origine de failles, de fractures, de cassures. Toutes les distorsions seront utilisées pour protéger la foi, y compris les idées les plus folles, empruntées à la modernité. Le résultat est une schizophrénie aggravée, rendue parfois explosive où se mêlent à la fois la rage de survivre et le désir de détruire ce monde réel qui fait obstacle au paradis perdu. »

Tel est le drame de la foi musulmane et sa terrible propension à engendrer des conduites criminelles. Philippe de Villiers a donc raison de dire que « l’islam n’est pas compatible avec la République », même s’il est vrai que tous les musulmans ne sont évidemment pas des terroristes, pour l’excellente raison qu’ils sont retenus de le devenir par les lois naturelles qui imprègnent le subconscient humain bien plus que les prescriptions religieuses qui leur sont contraires. Mais, dans les temps de crise grave, comme celle que traverse actuellement la France dont la société se montre incapable d’intégrer et d’assimiler les millions de migrants qui sont venus s’y installer, la prédication islamiste risque à tout moment de faire perdre aux musulmans leurs repères naturels. C’est la raison pour laquelle une immigration musulmane d’une telle ampleur a été une folie, qui restera pour longtemps la faute impardonnable des politiciens qui ont gouverné la France depuis plus de trente ans.

Tout aussi impardonnable est la prédication de M. Duhamel qui, par souci militant, s’acharne à déformer les faits et à les présenter sous un jour résolument fallacieux. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus. Pendant combien de temps encore RTL accordera-t-elle son antenne à un éditorialiste aussi dangereux pour la paix civile et l’intérêt national ? Car l’une et l’autre exigent non pas qu’on tente, au mépris des faits, de rassurer les citoyens, mais qu’on leur dise la vérité.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue

* Anne-Marie Delcambre, « La schizophrénie de l’islam », (Desclée de Brouwer).

 

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