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11/9/10 Claude Reichman
         Donnez la parole au peuple !

Comment sortir du piège mortel du déclin ? Telle est la question qui devrait dominer le débat public en France. Au lieu de cela, on s’empoigne sur des problèmes secondaires et sur des réformes qui n’en sont pas. La faute en revient tant à la majorité qu’à l’opposition, mais surtout aux médias. On rêve d’une émission de télévision à l’heure de grande écoute où un inconnu connaissant les dossiers viendrait interpeller les politiciens et les journalistes présents en leur lançant, sans démagogie mais avec sévérité, les vérités du peuple.

Ces vérités, quelles sont-elles ? Tout d’abord que les salariés du privé ne parviennent plus, dans leur immense majorité, à boucler leurs fins de mois. Et puis que l’insécurité quotidienne, celle qui résulte « des atteintes volontaires à l’intégrité physique », ne cesse d’augmenter. Enfin que la population immigrée a atteint un tel pourcentage que la limite de tolérance est dépassée et qu’on risque à tout moment un déchaînement de violence.

Ces trois grands problèmes appellent des solutions énergiques et non pas des rabibochages. Les salaires sont trop bas parce que l’Etat, les collectivités territoriales et les régimes sociaux coûtent trop cher et que leurs dépenses pèsent sur la rémunération des travailleurs et sur les entreprises. Et ce sans raison : nos dépenses publiques sont de 10 points de PIB supérieures à celles de notre principal partenaire, l’Allemagne.

Autrement dit, nous dépensons chaque année 200 milliards d’euros de trop. On ne les économisera pas en rabotant les niches fiscales. Il faut décréter une baisse de 20 % des dépenses publiques en trois ans. Cette baisse sera appliquée à tout le monde sans exception (car une exception en appelle inévitablement une autre, et ainsi de suite). Ceux qui se plaindront se verront répondre qu’ils sont touchés comme tout le monde et qu’ils n’ont pas plus de raison de protester que les autres. Les économies ainsi réalisées seront consacrées d’une part à la baisse des charges et des impôts et d’autre part au remboursement de la dette.

L’insécurité ne reculera que quand la France se sera remise au travail, grâce au recul de l’assistance et au dynamisme retrouvé des entreprises, et que nos millions de jeunes gens, qu’ils soient issus ou non de l’immigration, pourront trouver un emploi.

Encore faudra-t-il arrêter le flux des nouveaux immigrés : rien n’empêche la France de cesser de délivrer chaque année 2 millions de visas, qui sont, une fois leur date expirée, la première source d’étrangers en situation irrégulière, ni de supprimer l’acquisition de la nationalité française par mariage, ni de remplacer le droit du sol par une politique de naturalisation dont la maîtrise reviendra aux autorités nationales, qui pourront se montrer aussi ouvertes que les possibilités d’accueil le permettront.

Telle est la politique qu’un gouvernement digne de ce nom devrait mettre en œuvre. Bien entendu elle ne sera pas acceptée si elle n’est pas précédée d’un grand débat national.

L’absence d’un tel débat en France ne résulte pas d’une malédiction, mais de la pusillanimité des médias et de la mainmise qu’exercent sur leur contenu éditorial les « compétents » autoproclamés qui viennent quotidiennement y déverser leur ignorance, leur mauvaise foi et leur stupidité. Ces gens-là nous entraînent vers une catastrophe majeure en prétendant parler pour le pays, qu’ils ne représentent nullement et auquel ils ont coupé la langue.

Le patriotisme, aujourd’hui, c’est un responsable de média qui ouvre ses colonnes ou son antenne à l’expression du peuple, quitte à renvoyer à leurs chères études (ce qui fera le plus grand bien à leur ignorance crasse) les pseudo-intellectuels qui les ont colonisés. L’un d’entre eux, plutôt moins ignorant que les autres, n’hésitait pas à dire dans une interview récente au Monde, que « le social, les grands partis, les syndicats, tout cela ne pèse plus rien ». Alors cela ferait du bien à tout le monde qu’ils la ferment un peu !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


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