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28/7/07

Claude Reichman

Les journalistes de Valeurs Actuelles au bord de la dépression

L’excellent hebdomadaire Valeurs Actuelles va-t-il connaître prochainement une hécatombe médicale. On peut se poser la question quand on lit la version papier du journal et qu’on se reporte après à son blog, où les journalistes vedettes de la rédaction expriment en toute liberté leur opinion. Or que constate-t-on ? Que ces grandes plumes, fort modérées sur le papier, ont été trempées dans un acide très corrosif quand elles écrivent sur Internet. Comme nous avons de l’amitié pour ce journal et pour ses valeureux journalistes, nous nous permettrons un conseil de simple bon sens. Qu’ils veuillent bien écrire sur le même ton dans leurs deux supports. Sinon, gare au dédoublement de personnalité et à la dépression. Il y a trop peu de journalistes de droite pour que nous laissions ceux-là prendre le moindre risque avec leur santé.

Claude Reichman

Nous publions ci-après quelques extraits très significatifs du blog de Valeurs Actuelles.
 

Le temps des embrassades

Le 01/06/07, par Eric Branca, Directeur délégué de la rédaction

Les embrassades, donc, ne sont plus réservées au show bizz. Pour sceller le retour en force de l’amitié franco-espagnole, naguère remise en cause, à juste titre, par Nicolas Sarkozy quand, ministre de l’Intérieur, il avait enjoint Jose Luis Zapatero de ne plus régulariser chaque année, des dizaines de milliers de clandestins ayant vocation à passer les Pyrénées pour venir bénéficier du RMI chez nous, ce même Sarkozy devenu président de la République, embrasse comme du bon pain le président du Conseil espagnol ! Changement de style ? Sans doute. Mais alors, allons au bout des choses. De même que « le style c’est l’homme » (Buffon), c’est la raison d’Etat qui change de style. On n’imagine pas Churchill serrant Staline dans ses bras à Yalta, ni Roosevelt embrassant de Gaulle à Casablanca. Si, demain, Zapatero vote contre la France au Conseil européen quand celle-ci proposera un contrôle accru des frontières méditerranéennes, attendons nous logiquement à ce que le nouveau chef de l’Etat refuse ostensiblement de lui serrer la main !
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J’avoue : je suis choqué par la visite en Libye

Le 27/07/07, par Arnaud Folch, Rédacteur en chef adjoint Politique

Autant le dire tout de suite : contrairement à (beaucoup) d’autres, j’ai été choqué par la visite de Nicolas Sarkozy en Libye : - Si les infirmières bulgares étaient innocentes, c’est qu’elles ont été condamnées à tort. - Si elles sont été condamnées à tort, c’est que le régime libyen est coupable. - Si le régime libyen est coupable, c’est que son chef est un preneur d’otage. - Si son chef est un preneur d’otage, on ne doit pas le réintégrer dans le « concert des Nations », comme l’a dit Sarkozy. CQFD On peut négocier avec des preneurs d’otage, pas pactiser avec eux. Il fut un temps où Sarkozy reprochait à Chirac sa proximité avec Poutine ou l’invitation en Corrèze faite au numéro un chinois. Kadhafi vaut-il mieux ?
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Faut-il aussi lui baiser les pieds ?

Le 25/07/07, par Frédéric Pons, Rédacteur en chef Monde
 

Les otages bulgares sont libérés. Bravo et merci à ceux qui ont permis cet heureux dénouement. On peut être fier des Français qui ont œuvré à cette libération. Mais n’oublions pas que le preneur d’otages a obtenu une rançon en bonne et due forme. Il s’appelle Mouammar Kadhafi, ex sponsor de groupes terroristes qui ont quelques centaines de morts à leur actif. Son dernier crime a-t-il payé ? On le dirait : Kadhafi obtient 400 millions, la rénovation de son système de santé, un brevet d’honorabilité et la sollicitude des occidentaux. Faut-il pour autant aller lui baiser les babouches ? Nous espérons en faire un nouvel allié et lui vendre beaucoup de choses, ce que fait Sarkozy aujourd’hui en Libye. Il s’agit sans doute de raison d’Etat et de raison commerciale. Pourquoi pas ? Mais il ne faut pas oublier ses victimes (françaises et étrangères) ni que son retour en grâce se fait sur une nouvelle ignominie. Le voleur qui rend l’argent reste un délinquant. Et quand il ne rend pas l’argent
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Cécilia, Kadhafi et les Bulgares

Le 16/07/07, par Frédéric Pons, Rédacteur en chef Monde

En mission à Tripoli, Cécilia est enlevée par Kadhafi. La captive aux yeux clairs disparaît dans le désert de Cyrénaïque, enchaînée sous la tente en peau de chèvre du bouillant colonel. Brrr… Branle bas de combat à Paris ! Plus de défilé sur les Champs Elysées. Pierre Messmer ressort les cartes de la colonne Leclerc, la 9e brigade d’infanterie de marine lance un assaut amphibie sur les rivages des Syrtes, un raid de Gazelle (hélicoptères) déboule au ras des dunes et les paras de Bayonne fondent sur le nid du serpent. Happy end : Cécilia est libérée, Kadhafi est capturé. Pourquoi ne pas rêver ? Que mérite-t-il d’autre ce voleur de Bulgares ? On s’y est habitué mais qui est-il, sinon un de ces éternels barbaresques surgis du sud de la Méditerranée ? A l’époque, ils coulaient des bateaux et rançonnaient les chrétiens. Aujourd’hui, l’histoire se répète. Ils explosent des avions et prennent en otages des infirmières bulgares. Elles sont détenues depuis plus de huit ans, pour rien, et torturées. Elles n’ont pas eu droit à beaucoup de solidarité. Valent-elles moins que des journalistes ? Le satrape libyen veut une rançon. Il l’aura. Elle lui servira à se rembourser des centaines de millions de dollars qu’il a été obligé de verser à d’autres victimes de précédents méfaits : les familles des 500 morts des vols de la Pan Am et d’UTA que ses sbires firent naguère sauter.
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Non à l’ouverture avec Jack Lang !

Le 06/07/07, par Arnaud Folch, Rédacteur en chef adjoint Politique

C’est confirmé et je ne voulais pas le croire : Nicolas Sarkozy lui-même a proposé à Jack Lang de faire partie de la Commission sur la réforme des institutions. Lang, celui-là même qui déclarait le 10 mai 1981 que la France passait de « l’ombre à la lumière » ! Lang, le plus « mitterrandôlatre », le plus obséquieux, le plus « gauche caviar », le plus « donneur de leçon » et sans doute pas le plus honnête des socialistes (cf. « l’omerta française ») ! Je le dis comme je le pense : si c’est ça le rassemblement des « meilleurs » voulu par Sarkozy, je n’ai pas la même définition que lui du mot « meilleur » ! Qu’en pensent les électeurs de droite ? Et qu’en auraient-ils pensé si Sarkozy leur avait annoncé son intention avant le premier tour ? Auraient-ils voté pour lui ? Voilà, sans doute le moment de réagir. L’ouverture ? Pourquoi pas si cela sert à « piéger » le PS… Mais ne sommes-nous pas, nous-mêmes, en allant trop loin, en train de nous piéger ? Pour dire les choses de manière provocatrice : à quoi sert de gagner une élection si c’est pour perdre son âme ?

 

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