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14/3/14 Claude Reichman
    Crise de régime : les politiciens et les magistrats  
                         
vont prendre la fuite !
 

C’est le pire qui puisse arriver à un pays : qu’il n’ait pas confiance dans sa justice. Et c’est ce qui arrive à la France : 80 % des citoyens le disent. Et voilà que la ministre de la justice s’affiche au journal télévisé de 20 heures de TF1 – le plus regardé du pays – et ment effrontément sur sa connaissance des écoutes de M. Sarkozy et de son avocat. Dès le lendemain, le Premier ministre, au 20 heures de France 2, avoue qu’elle a menti.

Si les politiciens savaient ce qu’ils font, ils seraient terrorisés par les conséquences qui vont résulter de cette affaire. Cette fois, ce n’est plus le gouvernement qui est en cause, c’est le régime. Quelle autorité reste-t-il au pouvoir politique quand, convaincu d’impéritie dans la gestion du pays, il est frappé du pire discrédit moral, et que l’opposition n’apparaît à personne comme une force d’alternance crédible ?

Si les choses allaient à peu près bien, le pouvoir pourrait espérer survivre aux scandales qui le discréditent. Mais quand il va falloir prendre des mesures très difficiles pour remettre le pays à flot, ce ne sont pas ces politiciens lamentables qui vont pouvoir les faire accepter aux Français. Aujourd’hui, ils reculent à la première contestation populaire, demain ils prendront la fuite. C’est ainsi que finissent toujours les régimes qui ne représentent plus les citoyens.

La justice est au cœur de la dérive française. Elle n’est pas ce pilier de la démocratie auquel on peut se raccrocher quand tout part en quenouille. Elle est la plus corrompue de toutes nos institutions. Non par des enveloppes que toucheraient les juges, mais par le jeu des ambitions sans scrupules, des appartenances occultes, des partis-pris idéologiques, du corporatisme professionnel. Les juges ont perdu jusqu’au sens de la justice, et c’est bien ce que le peuple ressent et leur reproche.

Un juge connu est allé jusqu’à dire sur un plateau de télévision à un avocat fort connu lui aussi et qui se prévalait du secret professionnel attaché à son activité qu’à ce compte-là il suffirait à un truand de passer son diplôme d’avocat pour être à l’abri des écoutes de police ! Ils ont perdu la tête !

L’urgence n’est plus de réformer la justice. Elle est d’en changer. On n’arrivera à rien avec ces magistrats-là. Ils ne connaissent rien de la vie, passant de leurs études à leur profession sans jamais connaître ce qu’est une entreprise, sans avoir jamais pratiqué un métier. Qui les a choisis ? Pas le peuple ! Or ils jugent « au nom du peuple français » !

Ils sont au nombre de 8 000, il n’est pas difficile de les remplacer. Appliquons-leur la méthode employée avec succès par Ronald Reagan envers les contrôleurs de la navigation aérienne qui paralysaient le pays : ils ont tous été licenciés et réengagés dans d’autres conditions.

Licencions tous les magistrats et n’en réengageons certains à titre transitoire qu’après un examen devant un jury citoyen qui aura à juger de leurs qualités morales, tandis que ne seront nommés juges que les personnes ayant une bonne connaissance du droit et au moins dix années d’activités professionnelles ailleurs que dans une administration. Et là, vous aurez des juges représentant vraiment le peuple français.

La première condition à remplir pour la justice d’un pays démocratique est d’inspirer le respect. En France, les juges n’inspirent que la crainte. Elle va disparaître parce que le peuple n’en peut plus de l’arrogance des magistrats, de leurs références à leurs propres idées et non à celles des citoyens au nom desquels ils jugent, de leur aveuglement face à l’état de la société. Le peuple va éclater de colère. Ce jour-là, il ne fera pas bon être magistrat. D’ailleurs on ne les verra plus. Eux aussi auront pris la fuite !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


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