www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

1/5/09 Claude Reichman
Face à l’effondrement de notre pays, créons partout                 en France des « Forces bleues »

On dit que quittant l’Allemagne pour l’Amérique par refus du nazisme, Marlène Dietrich déclara : « Mes compatriotes et moi, nous ne parlons plus la même langue. » La France d’aujourd’hui ne vit pas sous la botte nazie, mais on peut se demander si ceux qui y vivent parlent la même langue. Il semble bien que non.

Dans son immense majorité, le peuple est encore capable de trouver les mots pour parler d’effort, de responsabilité, de dignité, ainsi que pour désapprouver le laxisme moral et l’exhibition de toutes les perversions. Il sait aussi qu’il n’est pas nécessaire d’avoir fait de longues études d’économie pour savoir la différence qu’il y a entre une bonne et une mauvaise gestion. Et c’est en jouant sur ces cordes que Nicolas Sarkozy a pu se faire élire à la présidence de la République.

Depuis, naviguant d’un échec à l’autre, Sarkozy en est réduit à un langage et une action incohérents, fustigeant les patrons comme un trotskiste, mais condamnant leur prise en otage tout en ne les faisant pas libérer par la force publique, parlant de réguler le capitalisme mondial alors qu’il n’est même pas capable de redonner vie à l’économie française en la libérant des charges écrasantes et des innombrables règlements qui la paralysent, multipliant les proclamations guerrières et reculant à la première difficulté, bref gouvernant comme quelqu’un qui ne sait pas gouverner et plongeant la France dans le désordre et l’angoisse de l’avenir.

En ces temps troublés - où il faudrait notamment composer un dictionnaire, comme le recommandait Confucius, pour redonner leur vrai sens aux mots - les Français subissent un déluge d’absurdités et de mensonges que leur assène la classe parlante, composée presque exclusivement d’adeptes des idées et des solutions collectivistes. Rien d’étonnant à cela : elle ne comprend que des salariés de l’Etat, enseignants, chercheurs, artistes subventionnés. Pour eux, point de salut hors de la puissance publique, puisque c’est elle qui, sans leur poser trop de conditions, les fait vivre, alors qu’ils devraient justifier de leur compétence et de leur utilité s’ils exerçaient dans le secteur privé.

On en arrive même à voir les rares journalistes libéraux se joindre au chœur des contempteurs de l’économie de marché. C’est ainsi que sur LCI on a pu entendre – scène étonnante – Xavier Fontanet, Pdg d’Essilor, exprimer avec une certaine véhémence son mécontentement à Jean-Marc Sylvestre, pourtant réputé l’ami des patrons, qui ne le laissait pas expliquer qu’une entreprise qui n’a plus de commandes n’a pas d’autre choix que de mettre en œuvre un plan social.

Haro sur le patron, tel est le cri qui retentit sur toutes les ondes et s’étale dans tous les journaux. Pas un mot pour dire que ces fameux patrons qu’on désigne à la vindicte populaire ne sont pas les deux millions et demi de véritables chefs d’entreprise, propriétaires de leur boîte et responsables sur leurs biens, mais une camarilla de prédateurs, énarques ou polytechniciens, passant de l’administration aux grandes entreprises en quête de rémunérations aussi somptueuses qu’imméritées et de bonus qu’il faudrait traduire en bon français par malus.

Ces énarques sont les mêmes qui ont ruiné notre pays. Un Daniel Bouton, qui vient enfin de démissionner de la Société générale n’a-t-il pas été le directeur de cabinet d’Alain Juppé, le brillant auteur de la réforme de la Sécurité sociale de 1995 et l’exécuteur de génie de la dissolution de 1997 ? François Pérol, qui vient de quitter l’Elysée pour diriger le nouvel ensemble formé par les Caisses d’épargne et les Banques populaires, n’est-il pas celui qui les conseillées dans la création de Natixis, la banque d’investissement qui les a ruinées et qui comporte encore une bonne cinquantaine de milliards d’euros d’actifs toxiques à son bilan ?

Alors non, décidément, nous ne parlons plus la même langue que ces gens-là et que les politiciens qui sortent du même moule qu’eux. Et les deux millions et demi de Français qui vivent aujourd’hui à l’étranger non plus, qui sont partis pour la raison que le langage et les pratiques imposés à leur pays ne leur laissaient plus le moindre espoir d’avenir.

La seule véritable question qui se pose à présent est celle du renouvellement de la classe dirigeante française. Il ne se fera pas par des initiatives individuelles, que le système aurait tôt fait d’étouffer, mais par une action d’ensemble de tous ceux – et ils sont nombreux – qui sont assez patriotes pour vouloir vivre au soutien de leur pays au lieu de vivre à ses crochets, comme ceux qui l’ont parasité au point de l’étouffer.

C’est la raison pour laquelle il est temps de constituer dans toutes les villes et dans tous les villages de France des « Forces bleues », qui seront le creuset d’un immense rassemblement pour le salut et le renouveau de notre pays.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.

Faites-nous part de vos initiatives, que nous ferons connaître et relaierons, en nous écrivant à l’adresse e-mail suivante : [email protected]
 

 

Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme