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17/12/12 Claude Reichman
  223 ans après la Révolution, les fainéants règnent
                       à nouveau sur la France !
 
Les Français sont en guerre civile. Tant qu’ils ne l’auront pas compris, le redressement du pays sera impossible.

En réalité, certains d’entre eux l’ont parfaitement compris. Mais ils font en sorte de déguiser le combat qu’ils mènent contre les autres Français en croisade en faveur de l’intérêt général, de sorte que le camp adverse reste sans réaction, pensant qu’il s’agit d’une simple querelle de politique économique que l’opinion publique, si elle est dûment informée, tranchera en leur faveur.

Soyons précis. Le camp offensif est celui qui vit de l’argent public. Son principal corps de bataille est constitué par les fonctionnaires.

Derrière eux une masse amorphe mais pesante : les assistés. Ce camp est dirigé par la totalité des hommes politiques français. Même si ces derniers sont classés en partis différents, ils militent tous pour le maintien à leur niveau actuel des dépenses publiques et pour leur augmentation chaque fois que c’est possible.

En face, il y a le camp des vaincus, composé par les travailleurs indépendants, les professions libérales, les patrons de petites entreprises et leurs salariés. Ils représentent 80 % de la population active. Et ce sont eux qui font vivre tout le monde. A mesure qu’augmente le poids des dépenses publiques, ils voient celui de leurs impôts et de leurs charges sociales s’alourdir, leurs entreprises disparaître, le taux de chômage augmenter et une partie sans cesse croissante d’entre eux sombrer dans la misère, au point qu’il y a aujourd’hui 8,5 millions de pauvres en France.

Le camp des vaincus n’a pas encore compris qu’il n’est rien d’autre qu’un pays occupé par un ennemi et que celui n’imagine pas une seule seconde de renoncer à vivre aux frais de ceux qu’il domine. Il n’a donc, de ce fait, aucune chance de se débarrasser du joug qui l’asservit.

Le camp des vaincus restera dans sa dramatique situation - oui, dramatique, car l’économie du pays s’effondre et les victimes ne se comptent que dans ce camp - tant qu’il s’imaginera pouvoir convaincre, par la parole et la supplique, le camp adverse du bien fondé de ses revendications et surtout qu’il fera confiance, pour le délivrer, à des chefs appartenant à la coalition de ses ennemis.

Or c’est bien ainsi que les choses se passent actuellement en France. On voit paraître dans la presse de belles tribunes prônant la baisse des charges et des impôts et promettant des jours meilleurs si de telles mesures étaient prises. C’est un peu comme si les derniers koulaks encore en liberté avaient écrit au camarade Staline pour tenter de le convaincre qu’envoyer toute cette population au goulag appauvrissait l’Union soviétique.

Et pour renverser la tendance mortifère de l’Etat, le camp des vaincus en appelle à des chefs qui lui promettent monts et merveilles mais qui ont tous déjà exercé le pouvoir et n’ont jamais fait baisser les dépenses publiques d’un centime.

Le plus cohérent serait donc que le camp des vaincus se dote de nouveaux chefs. Tant qu’il ne l’aura pas fait, ses espoirs seront vains.

Qui dit nouveaux chefs dit aussi nouveau programme. La règle de base de toute résistance est de désigner clairement l’ennemi et ses complices et de n’avoir d’autre but que de les chasser. Puis, cela accompli, d’établir un nouveau régime favorable à l’activité économique et hostile au parasitisme.

La nouvelle opposition, en France, est à construire entièrement. Les choses toutefois peuvent aller vite, car l’histoire prouve que c’est dans les grandes crises que naissent les grands mouvements de réforme de la société.

La renaissance de notre pays ne peut passer que par la désignation de l’ennemi, l’adoption d’un programme radical de réformes et la nomination de nouveaux chefs. Telles sont les étapes que nous devons franchir dans les mois qui viennent. A cet effet il faut réunir partout où on le peut les partisans de la réforme. C’est ce qui vient de se passer à Levallois, ce week-end, où de nombreux partisans de la liberté sociale se sont réunis avec la ferme intention de passer à l’acte et d’entraîner avec eux des millions de Français, qui seront les bénéficiaires de cette réforme au détriment des organismes parasites qui appauvrissent tout le monde sauf leurs propres membres.

La Révolution française doit beaucoup à Jean-Jacques Rousseau, qui écrivait : « L’Etat enrichit des fainéants de la dépouille des hommes utiles. » Aujourd’hui, 223 ans plus tard, les fainéants règnent à nouveau sur la France. Une nouvelle révolution s’impose !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.

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