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27/10/12 Claude Reichman
                   L’esprit gaulois a tué la Sécu !

Les travailleurs indépendants ne le savent pas, mais ce sont eux qui vont libérer la France. En se libérant eux-mêmes. Et tout le monde suivra.

Rien n’est plus facile pour un indépendant que se libérer de la Sécurité sociale. Il lui suffit de ne plus payer ses cotisations. Le salarié, lui, doit passer par son employeur. Or celui-ci a déjà assez de problèmes pour faire survivre son entreprise pour ne pas vouloir en ajouter un autre, ne serait-ce que pour des raisons administratives. Sa tendance naturelle est donc de privilégier le statu quo, et le salarié se retrouve bloqué dans sa volonté de se débarrasser de la Sécurité sociale.

Le vice fondamental de construction de la Sécurité sociale française se révèle aujourd’hui mortel pour elle, et donc vital pour la France. Si l’on avait institué un régime unique pour tous les Français, il aurait échappé à la mise en concurrence européenne. Mais ce qui nous reste d’esprit gaulois a fait qu’on a fabriqué des régimes différents selon les professions. Cette invraisemblable mosaïque révèle à présent ses bienfaits.

Exaspérée par le refus de la France de respecter ses engagements, la Cour de justice européenne, dans un arrêt lumineux, a renvoyé les gouvernements français, accrochés au monopole de la sécurité sociale comme une arapède à son rocher, à leurs piètres arguments. « Votre régime de sécurité sociale, a dit en substance la Cour, ne concerne pas l’ensemble de la population, ce n’est donc pas un régime légal. Vous avez une multitude de régimes distincts, qui sont donc des régimes professionnels. De ce fait, ils sont soumis à concurrence. »

La messe était donc dite. Les autorités françaises ont tenté, à coup d’artifices plus malhonnêtes les uns que les autres, d’échapper à ce verdict et sont parvenues à gagner quelques années. Mais aujourd’hui, face à la détermination du MLPS et de tous ceux qui le suivent dans sa volonté de rendre aux Français leur liberté et leur argent, les misérables arguties des défenseurs du monopole « ne pèsent plus que leur poids qui n’est pas lourd », comme le disait le général de Gaulle (lequel, il faut le rappeler, s’il s’était vu contraint d’accepter la création de la Sécurité sociale sous la pression d’un parti communiste qui représentait plus du quart des électeurs et constituait, au lendemain de la guerre, une dangereuse force armée dans les départements, n’en pensait pas moins qu’un tel système social ne pouvait tout au plus concerner qu’« un million de pauvres types » et n’était en aucun cas une institution appelée à durer).

Les choses sont à présent claires et simples. Le Régime social des indépendants, les mutuelles gérant des régimes d’assurance maladie, les diverses caisses de retraite etc., qui se présentent tous comme des « régimes légaux de sécurité sociale » se retrouvent face à cette évidence juridique qu’ils ne le sont pas, et vont devoir affronter une échéance qu’ils redoutaient depuis plus de dix ans, celle de la fuite de leurs cotisants-prisonniers vers d’autres rivages autrement plus riants, ceux de la liberté et de l’argent retrouvés.

Du même coup, c’est toute l’organisation de la société française qui va s’en trouver réformée. La France va passer d’une société communiste à une société libre. Toutes les institutions qui volent les Français au vertueux prétexte de la « solidarité » qu’elles sont censées incarner vont être privées de ressources et périr, pour le plus grand bien du pays. Et comme il va falloir que les paresseux se mettent au boulot, par miracle il va se créer des emplois. La France commencera à voir la sortie de la crise. Tout ce qui chez nous était à l’envers se remettra à l’endroit.

Il ne faudra même pas longtemps pour que ces évènements heureux s’accomplissent. Car c’est une des vertus de la liberté que de permettre la renaissance. Et celle-ci fait des miracles qu’on jugeait inimaginables la veille encore.

« La vérité et la liberté sont des maîtresses exigeantes puisqu’elles ont peu d’amants », disait Albert Camus. L’essentiel est qu’elles en aient quelques-uns. Qui n’aient pas peur de se battre pour elles !

Dr Claude Reichman
Président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS).


 

 

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