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8/11/13 Thierry Desjardins
           Taubira nous refait le coup du racisme !

Ca y est, ça recommence ! Une fois de plus, on nous accuse, on accuse les Français d’être « racistes ». Dans une interview explosive et exclusive à Libération (le journal en fait toute sa « une » et toutes les radios l’ont reprise), Christiane Taubira affirme que « la société française est en train de se délabrer », que les attaques racistes qui se multiplieraient sont « une attaque au cœur de la République », que « c’est la cohésion sociale qui est mise à bas » et que « c’est l’histoire d’une nation qui est mise en cause ». Rien de moins !

Il faudrait que la Garde des sceaux se calme un peu et fasse attention à ce qu’elle dit. Certes, Christiane Taubira a été récemment comparée à une guenon par une candidate aux municipales du FN (qui a été aussitôt exclue par Marine Le Pen), et on peut comprendre qu’elle n’ait pas apprécié la comparaison, en effet à la fois scandaleuse et idiote. Mais de là à dire que la société française, la République et la Nation sont en danger, il y a un immense fossé qu’elle n’aurait jamais dû franchir.

Les Français peuvent s’inquiéter de l’immigration massive qui les submerge depuis des décennies, de la montée évidente de l’islamisme le plus radical dans certains quartiers, des régulations à tour de bras de clandestins, en un mot de l’absence totale de toute politique cohérente de l’immigration, sans être pour autant ni racistes ni xénophobes. Ils sont simplement affolés de voir nos lois, nos coutumes, notre civilisation auxquelles ils sont attachés être piétinées chaque jour davantage par cette « invasion » (selon le mot de Giscard) qui a dépassé depuis belle lurette « le seuil de tolérance » (selon le mot de Mitterrand).

Si notre société « se délabre », si notre cohésion sociale est « mise à bas » et notre histoire « mise en cause », ce n’est pas parce qu’on a comparé Christiane Taubira à un singe, mais parce que, depuis des années aucun gouvernement, ni de droite ni de gauche, n’a été capable de maîtriser, de contrôler, de réguler, d’assimiler ces hordes de miséreux venues du Sud pour fuir leur misère avec l’espoir de trouver, chez nous (si tant est qu’on puisse encore dire « chez nous ») un minimum de bien-être. Ce qui est dangereux et qui effraie à juste titre les Français, c’est « la peste communautariste » que nos dirigeants tolèrent quand ils ne la facilitent pas et qui a entraîné « la ghettoïsation » de centaines de milliers d’étrangers aux portes de nos grandes villes.

En ne voulant plus, pour des raisons idéologiques absurdes, pratiquer « l’assimilation », qui fut pendant des années le grand principe de la République, nos responsables-irresponsables, au lieu de transformer petit à petit ces étrangers en Français « à part entière » en ont fait des Français « à part ». En pratiquant à haute dose la repentance à propos de l’esclavage ou des conquêtes coloniales, nos gouvernements ont fait de tous les noirs des descendants d’esclaves (ce qu’ils ne sont pas, à part les Antillais) et de tous les blancs des criminels. C’est en instaurant « le respect des différences » (fondamentalement contraire à toutes les règles de la démocratie), et en subventionnant très généreusement des organisations « de noirs », se revendiquant comme telles, que nous avons mis en danger notre société, la République et la Nation.

Noire de peau et pourtant ministre de la République, Christiane Taubira est bien mal placée pour reprocher à la France d’être raciste. Elle devrait comprendre qu’outre son passé d’indépendantiste guyanaise, nombreux sont les Français (sans doute de toutes les couleurs) qui lui reprochent à la fois sa défense acharnée du mariage des homosexuels et ses projets sur la réforme pénale et que, quand on provoque ainsi l’opinion, certains dérapages sont prévisibles, aussi inadmissibles soient-ils. Mais elle devrait aussi comprendre que c’est à force d’accuser à tort les braves gens d’être racistes qu’on finit par les rendre racistes.

Christiane Taubira accuse, naturellement, le Front national « et la droite sous le quinquennat précédent » d’être responsables de ce qu’elle considère comme une montée du racisme. Les commentateurs complaisants affirment que c’est parce que « la parole a été libérée » qu’on assiste à ces quelques (rarissimes) dérives. Or, jamais la parole en question n’a été aussi muselée en France qu’aujourd’hui par toutes une série de lois que certains qualifient de « scélérates » et qui, imposées par la dictature du « politiquement correct », interdisent toute allusion à la race, à la religion ou aux préférences sexuelles de quiconque.

La Garde des sceaux s’étonne qu’il n’y ait pas eu « de belles et hautes voix pour se lever afin d’alerter sur la dérive de la société française ». En clair, pour prendre sa défense et fustiger les Français dans leur ensemble. D’abord, il n’y a plus guère de « belles et hautes voix » dans la France de François Hollande. Ensuite et surtout, les dernières qui restent encore savent parfaitement que, mis à part quelques très rares imbéciles, les Français ne sont pas racistes. Ils acclament l’équipe de France de football, quand elle gagne, et une Camerounaise vient d’obtenir le Prix Femina. Taubira ne méritait vraiment pas les 2,32% des voix qu’elle a obtenues à la présidentielle de 2002, ni encore moins d’occuper son fauteuil place Vendôme. Les Français en ont plus qu’assez qu’on leur fasse le sempiternel « coup du racisme » pour tenter de disqualifier ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique que mène - si mal - le gouvernement.

Thierry Desjardins


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