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28/12/16 Claude Reichman
     
 Fillon, Macron, Le Pen veulent conduire le dernier                             train pour l’enfer !

L’élection présidentielle du printemps 2017 sera un coup pour rien.

On sait déjà qu’aucun des trois candidats principaux n’a la moindre solution pour notre pays. François Fillon n’a pas mis 24 heures pour reculer sur la réforme de la Sécurité sociale. Il ne peut dès lors que continuer à reculer. Emmanuel Macron multiplie les discours enflammés et quand il s’agit de passer aux propositions concrètes, il bricole lamentablement. Marine Le Pen est engluée dans ses positions irréalistes et reste bornée à un rôle tribunicien.

Ce sont donc les évènements qui vont décider pour la France. Le plus menaçant est la hausse des taux d’intérêts. Notre pays emprunte chaque année 200 milliards d’euros sur les marchés financiers. Sans une politique drastique de réduction des dépenses publiques, nous nous heurterons à la défiance des prêteurs et nous aurons de plus en plus de mal à boucler nos budgets.

D’autant que le véritable critère pour les agences de notation est la capacité d’un pays à lever l’impôt. A cet égard, la France doit faire face à une baisse constante de la consommation, et donc des recettes de TVA, ainsi qu’à la menace d’une jacquerie généralisée contre la pression devenue insupportable de l’impôt et des prélèvements sociaux.

Où est le grand discours qui dirait la vérité aux Français ? Où est l’homme ou la femme d’Etat qui, abandonnant toute prudence politicienne, lierait son sort électoral à un grand plan de redressement national ?

Le triste feuilleton politique français se déroule sur fond de désaveu général des dirigeants en place. La Grande-Bretagne et l’Italie viennent de renvoyer leur premier ministre, les Etats-Unis ont rejeté le politiquement correct et celle qui l’incarnait, la chancelière allemande est menacée en raison de sa politique d’immigration qui retentit sur toute l’Europe, et l’on voudrait que rien ne bougeât en France ?

Evidemment, cela va bouger. Mais comme toujours chez nous, c’est dans la rue et non dans les urnes que les choses se passeront.

L’extrême gauche est prête à instituer la chienlit quel que soit le président élu. Celui-ci n’aura pas une seconde de répit. Dès le lendemain de son élection, il sera sur le départ. Et il n’aura aucun soutien des forces vives de la nation. Pour l’excellente raison qu’il n’aura rien prévu en leur faveur.

On cherche en vain chez Fillon, Macron et Le Pen les mesures qui pourraient donner espoir et force aux 3 millions de chefs d’entreprise et à leurs 16 millions de salariés. Ce sont eux qui font vivre le pays, et il n’y en a que pour ceux qui leur crient « Ma bouillie, ma bouillie ! », comme dans la si bien nommée « Fin de partie » de Samuel Beckett.

Fin de partie, avez-vous dit ? Oui, l’affaire est en cours et ses acteurs ne s’aperçoivent de rien. Fillon, Macron, Le Pen sont les candidats à la conduite du dernier train pour l’enfer. En mai 68, à Paris, les ministères étaient vides. Il n’y avait plus d’Etat. On en a rebâti un à force de redistribution, d’emprunts, de lâcheté permanente, et voici que l’histoire se termine.

Aujourd’hui, « la France s’abandonne », comme le disait le général de Gaulle. Les seuls résistants sont les Libérés. Ils ont bien compris que si l’on n’arrête pas la machine infernale qui détruit l’économie du pays et la vie des Français, c’en sera fini de toute liberté, de tout progrès social, de toute ambition nationale. Ils sont plus de 500 000 actuellement. Demain, ils vont être plusieurs millions.

Mais dès à présent, l’Etat est impuissant face à leur action. C’est le seul véritable changement qui s’offre aux Français. Et au fait, qui de Fillon, Macron, Le Pen peut dire qu’il a 500 000 Français avec lui ? Et au fait qui, dans les médias, le dit ?

La deuxième révolution française est en cours. Elle a le même fondement que la première : il s’agit de débarrasser la France de tous les liens qui entravent son activité et la tiennent captive. Quand la France s’éveillera …

Claude Reichman



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