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17/6/06 Georges Clément

Reconstruisons une nation neuve avec les forces survivantes de l’ancienne

La cause qui nous réunit aujourd’hui nous dépasse, car le combat entamé il y a six mois par la Révolution bleue est celui de la survie.
Nous sommes des héritiers en risque de ne plus en avoir.
Nous étions encore, naguère, dans les années 60 du siècle passé, les dépositaires d’une civilisation et d’une histoire dont nous étions fiers.
Certes, il y avait eu la défaite de 1940, suivie par celle de 1954 à Dien Bien Phu, puis par celle, bien plus conséquente de 1962 à Alger, mais les fondements de notre culture, restés intacts, pouvaient servir de socle pour un nouvel élan.
Et il suffit de parcourir la littérature de cette époque, ou de regarder les films qui furent alors produits pour constater que la langue, la pensée et la tenue de cette société demeuraient celles de la France, c'est-à-dire celles de la connaissance, de l’élégance, du bon goût et de l’honneur.

Par ailleurs, le panache s’était réfugié chez les chefs d’entreprise et les ingénieurs de cette deuxième moitié du XXème siècle, permettant au pays de se redresser, tant industriellement qu’économiquement.
Et jusqu’à l’armée de ces temps-là, qui redevenait celle d’une France qui ne devrait pas oublier, aujourd’hui, en 2006, que deux siècles plus tôt elle gouvernait l’Europe.
Mais un terrible cataclysme s’abattit sur nous en 1968. Des parents se déclarèrent, en masse, infondés à éduquer leurs enfants, à leur transmettre culture et honneur d’être Français ; on mit au pilori le sabre et le goupillon, et bientôt vint le tour des lettres et des arts auxquels on s’attaqua.
La France des années 60 était-elle déjà une morte vivante ?
Peut-être.
Mais à coup sûr elle fut achevée, par la suite, à coup d’abaissement de l’école et de l’université, de collectivisation et de mise sous tutelle de ses élites, de grossièretés élevées au rang des beaux-arts, et de veulerie morale présentée comme le visage de la liberté.

Et le résultat s’étale sous nos yeux : On se mit à élire des Georgette Lemaire au Conseil économique et social, on applaudit à la dégénérescence de la musique en rap, les professeurs de philosophie s’alarment de ne plus comprendre les dissertations de candidats au baccalauréat auxquels font défaut l’orthographe, la syntaxe et la pensée et qu’il leur faut pourtant noter, des entreprises sont obligées d’instituer en leur sein des cours de français pour le réapprendre à leurs agents de maîtrise et employés, des dirigeants - mal appris et mal éduqués bien qu’il fussent tout de même diplômés par une « éducation nationale » qui n’éduque plus et détruit la nation - des dirigeants donc, dont l’abaissement des capacités de discernement deviennent patents comme le démontrent les 25 % de retards des trains de la SNCF, l’hélice du Charles de Gaulle mal usinée, Alsthom en déconfiture malgré le marché captif de la SNCF, et enfin EADS, incapable de produire un avion tant vanté, vendu et promené sous tous les cieux sans vergogne.
Mais, que voulez-vous, quand on n’apprend plus « Perrette et le pot au lait » à l’enfant, l’homme ne sait plus qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué !

Ainsi va la France et son peuple qui se déseuropéanise, au point que le spectacle de Paris tient plus des pays tropicaux ou des plages de vacances que d’une capitale autrefois admirée à la mesure de la crainte qu’elle inspirait.
Au point aussi - et il faut bien mesurer la gravité du problème malgré la frivolité du sujet – qu’Eric Raoult, pourtant si progressiste, vient d’en appeler à la « décence les élèves féminines des écoles de sa commune » dont les tenues sont si légères qu’il les supplie presque de se vêtir pour aller en classe !
Mais dans quelques années, ce dévoiement du goût et des mœurs sera réglé, si nous n’y prenons garde, par le totalitarisme du 21ème siècle qui s’installe chez nous avec la bénédiction de ces gouvernants dévoyés, j’ai nommé l’Islam.
Alors le rideau tombera sur cette licence que d’aucuns auront baptisé liberté pour mieux abattre une société et une civilisation qu’ils abhorraient tout en en faisant partie.

Si nous nous réunissons régulièrement, c’est bien pour lutter contre cette descente aux enfers !
Aussi, si nous manifestons au grand jour sans être inféodés à quiconque, c’est bien pour nous écrier : Pas çà, pas nous !
Car il ne tient qu’à nous de rester ce que nous fûmes, Français, c'est-à-dire Romains, Gaulois et Francs ; Français, c'est-à-dire cultivés, raffinés, déterminés, travailleurs, audacieux et amoureux de la gloire et de la liberté!
Laissons à ceux qui ont abdiqué le carcan d’une sécurité qu’il croit éternelle ; laissons à ceux qui ont accepté d’échanger leurs libertés et leur culture contre un plat de lentilles, la voie pénible des asservis, ou celle des hommes pervers.
Et souvenons-nous encore de Jean de la Fontaine, dont la fable « Le chien et le loup » pose bien l’alternative devant laquelle nous sommes : le collier et l’hypothétique gamelle de moins en moins pleine, ou la liberté.

Et surtout, redevenons les maîtres en nos châteaux ! Rééduquons nos enfants, n’acceptons plus de mettre tous les goûts et les mœurs à équivalence ! Soyons respectables pour être respectés ! Puis, armés de cette mesure – le contraire de l’excès - qui nous est consubstantielle depuis les siècles d’Athènes de Rome et de Paris, reconstruisons une nation neuve avec les forces survivantes de l’ancienne.
Comme il fallait qu’Albe meure pour que Rome advienne.
Plus de concessions à la médiocrité et à l’indécence,
Vive la liberté et vive la France.

Georges Clément

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