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Chirac voue officiellement la France au métissage


18/12/02 Claude Reichman
Faut-il que les Français aient perdu toute lucidité pour avoir salué presque unanimement, comme ils l'ont fait, la prestation télévisée de Nicolas Sarkozy ! Certes son talent de bonimenteur est réel, mais du temps des camelots, on en entendait d'excellents qui vous fourguaient des montres et des cravates dont vous n'aviez nul besoin sans qu'on en fît des héros nationaux. Or qu'a donc fourgué Sarkozy aux Français sinon un produit frelaté qui porte le nom de " politique de sécurité " alors qu'il ne peut produire aucun des heureux effets que son appellation suggère ? D'où vient l'insécurité en France ? De la société d'assistance voulue et organisée par une politique sociale démentielle qui punit les courageux au profit des paresseux, ce qui détruit toute notion de responsabilité et de citoyenneté, et d'une politique d'immigration tout aussi démentielle qui voit s'installer chaque année sur notre sol plus de cent mille étrangers, en majorité maghrébins et africains, presque tous musulmans et donc fort difficiles à assimiler, ce qui voue la majorité d'entre eux à la marginalité et certains à la délinquance. Prétendre rétablir la sécurité dans notre pays sans porter remède à ses deux causes principales, c'est tromper les Français. Et c'est ce que fait M. Sarkozy. Il en est d'autant plus coupable qu'il n'ignore évidemment pas la véritable nature du mal qu'il est censé soigner, car il est tout sauf stupide. Mais il n'a souci, comme tous ses collègues politiciens, que de son ambition et sa quête de popularité n'a pas d'autre but que de l'amener à Matignon et à l'Elysée. Celui qui occupe actuellement ce dernier lieu n'y est d'ailleurs parvenu qu'avec ce type de méthodes et l'on voit les heureux effets que cela a produit sur la situation de la France ! En prenant position pour le maintien du droit du sol, M. Sarkozy se prive délibérément de tout moyen de réussir. C'est bien pour cela d'ailleurs qu'il n'assigne pas un terme lointain à sa mission. Plus tôt il sera appelé à d'autres fonctions, mieux cela vaudra pour lui, car il n'aura pas à assumer son échec. Le droit du sol n'a été institué en France que pour permettre de réparer les hécatombes guerrières. Il avait alors sa justification. Il pourrait en avoir une aujourd'hui en raison de la baisse de la natalité. Encore faudrait-il qu'on importât de futurs citoyens et non pas des consommateurs de prestations sociales.

Une Marianne noire sur un cheval blanc

On en revient donc au problème de l'assimilation, dont chacun sait qu'il est beaucoup plus difficile à résoudre quand on a affaire à des populations mal formées et culturellement très différentes de la nôtre. La seule solution possible consiste donc à en diminuer le flux, et pour cela à ne permettre l'accès à la nationalité français que par naturalisation, ce qui permet au pays d'accueil de décider de la quantité et de la qualité des immigrés qui s'installent chez lui. On ne sache pas que les Etats-Unis et le Canada aient été mis au ban des peuples parce qu'ils n'accordent leur nationalité qu'avec rigueur. Mais tout autre est la doctrine - désormais officiellement proclamée -de la France. Le président de la République voue la France au " métissage ". Il a choisi l'occasion du transfert d'Alexandre Dumas au Panthéon pour le faire savoir solennellement au pays. Cette opération avait été préparée de longue main. Dumas n'était qu'un prétexte. L'Elysée a donné tous les détails de ce véritable complot au journal Le Monde. La Marianne noire chevauchant un cheval blanc est maintenant l'emblème du régime. Curieusement, un seul journaliste, à notre connaissance, s'en est offusqué, Ivan Rioufol, dans son excellent bloc-notes du Figaro. Encore s'en est-il pris à la gauche, sans mettre en cause le président de la République, qui est le seul et véritable maître d'oeuvre de cette très grave opération. Mais nul ne peut douter que le journaliste qui, compte tenu du support qui le publie, ne pouvait être plus explicite, avait bien l'intention d'alerter l'opinion. Nous l'avions fait nous-même, au lendemain de la cérémonie, sur Radio-Courtoisie, qui s'est révélée à cette occasion comme en bien d'autres comme l'un des derniers médias réellement libres de notre pays. Comment est-il possible qu'un des bouleversements les plus importants qu'ait connu la politique française - et qui plus est voulu et assumé fièrement par le président de la République - ne donne pas lieu à un immense débat ? L'explication est en réalité fort simple. Nous vivons en dictature et chacun a adapté son comportement à cette circonstance. Les journalistes se taisent parce qu'ils ont peur et parce que les médias sont la propriété de groupes financiers alliés au pouvoir, le peuple, mal informé et désinformé, reste amorphe, planté des heures durant devant sa télévision, et la France ressemble de plus en plus au chien crevé au fil de l'eau. Misérable destin d'une grande nation ! Somme toute il était normal, dans ces conditions, qu'on s'extasiât de M. Sarkozy. C'était une émission de télévision, et c'est par ce moyen que les Français sont désormais dirigés. Ils ont fait ce que leurs maîtres leur ont commandé, dignes émules du chien de Pavlov que la simple vue d'une boulette de viande faisait saliver. Bon appétit à tous !

Claude Reichman

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