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9/2/11 Claude Reichman
                  L’ancêtre caché d’Yves Calvi !

Le personnage du bougon pas commode que joue, dans les émissions qu’il anime, le journaliste Yves Calvi est un grand classique du répertoire.

Un demi-siècle avant lui, dans les années 50, le régisseur Albert faisait un triomphe dans les émissions radiophoniques de Robert Beauvais et Gisèle Parry.

Interprété par Pierre Cour, parolier à succès et animateur radiophonique, il faisait hurler de joie les spectateurs de « Silence antenne », une émission enregistrée en public et diffusée par la station Paris Inter. « On a eu très peur ! », s’exclamait Robert Beauvais, (sous entendu : qu’il ne soit pas là). Un torrent de rires déferlait de la salle, car bien entendu tout le monde savait que le régisseur Albert allait faire son entrée, en dépit de sa mauvaise humeur permanente et de ses sempiternelles menaces de ne plus venir. Il arrivait même que le régisseur Albert se fît tout miel et susurrât : « Bonjour messieurs dames ». Mais on se rassurait vite. Il n’était tout doux que pour les besoins d’un gag et sa mauvaise humeur reprenait aussitôt le dessus, pour la plus grande joie du public.

Il se laissait même aller parfois à chanter une jolie petite bluette qui disait : « Huit et quatre douze et trois quinze et cinq vingt, et trente cinquante et cinquante merci bien ». Pierre Cour connaissait la chanson ! Il est vrai qu’il en a écrit beaucoup dont certaines furent de grand succès, comme Tom Pilibi (sur une musique d’André Popp) qui, interprété par Jacqueline Boyer, remporta en 1960 le Grand Prix Eurovision. Sacha Distel, Jean Ferrat, Nana Mouskouri furent aussi ses interprètes, et tout le monde se souvient du fameux « Tu veux ou tu veux pas », le tube de Marcel Zanini.

A l’époque de « Silence antenne », une autre émission faisait le bonheur du public : « Le parti d’en rire », de Francis Blanche et Robert Dhéry, avec la troupe des Branquignols et le quatuor de Gérard Calvi, musicien de grand talent et père d’Yves Calvi.

Pierre Cour est mort en 1995, et sans doute a-t-il pu voir les débuts dans la carrière de journaliste d’Yves Calvi, et se réjouir en constatant que même dans une discipline différente, la succession du régisseur Albert était assurée.

Claude Reichman



 

 
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