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La fin du monopole de la Sécurité sociale va bouleverser la situation politique en France 

3/7/04 Claude Reichman
Le peuple de droite n'a pas le moral. Pour tout dire, il a perdu l'espoir. La victoire de Chirac et de l'UMP en 2002 n'a apporté qu'un renforcement du socialisme en France. Deux ans après, la gauche a de nouveau le vent en poupe. Elle a remporté les élections régionales et européennes et, avec 30 % des voix contre moins de 17 % à l'UMP, le PS devient le favori des prochaines échéances. La perspective d'avoir à supporter encore trois ans de socialisme chiraquien, puis cinq autres de socialisme canal habituel produit découragement et abattement dans l'esprit de tous ceux qui souhaitent une France debout, aimant l'effort et la réussite et offrant un avenir à ses enfants.
Nul moins que moi n'est surpris de cette situation. Elle est l'inévitable résultat du développement cancéreux de la Sécurité sociale. Qu'on me permette de citer un texte :

Manifeste pour la liberté de la protection sociale

Près de 3 millions de chômeurs. La France s'enfonce dans la crise. Le tissu social se défait.
La Sécurité sociale est au bord de la cessation de paiements, en dépit de la hausse constante des cotisations et de la diminution des prestations.
Le budget social du pays est supérieur au budget de l'Etat. Or nul ne le vote ni ne le contrôle.
Ces constats ne sont pas neufs. Les partis politiques déplorent cette situation, mais aucun n'ose avancer la solution qui s'impose.
Celle-ci est pourtant simple. Elle consiste à supprimer le monopole de la Sécurité sociale. C'est à cause de ce monopole qu'il est impossible de réformer la Sécurité sociale. Mise en concurrence avec les mutuelles et les assurances privées, elle n'aura le choix qu'entre se réformer ou disparaître.
Certains affirment que le coût de gestion de la Sécurité sociale est inférieur à celui des compagnies d'assurance. C'est faux. Le véritable coût de gestion de la Sécurité sociale est constitué non seulement de ses frais de fonctionnement - très excessifs compte tenu de l'effet de volume - mais aussi et surtout des innombrables abus qu'elle autorise. Car la Sécurité sociale n'est rien d'autre, pour reprendre la célèbre formule de Frédéric Bastiat, que "la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde".
Disons-le sans détour : la Sécurité sociale est responsable des principaux maux dont souffre la France :
- le chômage, car elle induit des charges salariales excessives ;
- l'immigration incontrôlée, car elle génère des comportements de paresse chez les Français, que des travailleurs étrangers viennent suppléer ;
- la démoralisation générale, fruit empoisonné de la crise économique et morale.
Au moment où le collectivisme s'effondre partout dans le monde, la France doit elle aussi se débarrasser du fardeau de l'utopie. En rendant leur argent aux travailleurs et en les laissant libres de s'assurer où ils veulent, donc de contrôler eux-mêmes l'emploi des sommes qu'ils versent, on fera de la France un pays à haut niveau de salaires, à faible taux de chômage, et on inversera le flux de l'immigration.
Tel est l'objectif que s'est fixé le Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale (M.L.P.S.)
Nous ne prétendons pas nous substituer aux partis politiques. Nous voulons obtenir d'eux qu'ils s'engagent à mettre fin au monopole de la Sécurité sociale dès le début de la prochaine législature.
En regroupant tous ceux qui sont convaincus de cette nécessité, nous exercerons une pression suffisante pour qu'enfin les bonnes décisions soient prises et appliquées.

Ce texte, dont il n'y a pas un mot à retrancher, a été publié en 1991. Nous entreprenions alors notre lutte contre le monopole de la Sécurité sociale. Elle est aujourd'hui victorieuse. Il a fallu treize années de combat acharné et quotidien pour arriver au but que nous nous étions fixé. Et c'est cette victoire qui va tout changer en France. Dès 1991, nous étions convaincus qu'il n'y avait rien à attendre des partis politiques, même si nous faisions mine de leur demander l'abrogation du monopole. Le socialisme ne s'amende pas : il se détruit. C'est exactement ce qu'ont fait Ronald Reagan et Margaret Thatcher dans leur pays. Nous avons la même ambition pour le nôtre.

Le socialisme ne résistera pas, en France, à la fin du monopole de la Sécurité sociale. Les Français vont redevenir propriétaires de leur rémunération. Ils vont à nouveau pouvoir regarder leur avenir avec espoir, investir et posséder. L'esprit de responsabilité va de pair avec l'esprit de propriété. Et c'est bien parce qu'il a tué, par le moyen de la sécurité sociale, l'indépendance matérielle et morale des Français que le socialisme a pu s'imposer à notre pays et l'entraîner vers l'abîme.

Dans ce combat, la droite française, même celle qui se dit " libérale ", ne nous a jamais aidés. Elle nous a combattus souvent plus durement que la gauche. C'est dire à quel point la classe politique est pervertie. Mais elle va recevoir le juste châtiment de ses turpitudes. En retrouvant leur indépendance, les Français vont chasser ceux qui les ont odieusement opprimés. Et ce sera justice !

Claude Reichman

 

 

 

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