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21/7/11 Claude Reichman
        Jérôme Bellay nous doit aussi de l’argent !

Tandis que la navette Atlantis vient d’atterrir après son dernier vol dans l’espace, un autre engin spatial a été mis en orbite. Et, tenez-vous bien, non par les Etats-Unis mais par la France !

Nos lecteurs se souviennent qu’après une splendide opération de promotion orchestrée par Jérôme Bellay, le producteur de l’émission « C dans l’air », diffusée chaque jour sur France 5, Denis Olivennes avait été nommé, en janvier 2011, président d’Europe 1 et du pôle information de Lagardère Active, qui regroupe aussi Paris Match et Le Journal du dimanche.

La méthode choisie par Jérôme Bellay pour arriver à ses fins était aussi simple qu’efficace : inviter systématiquement Denis Olivennes, à l’époque directeur du Nouvel Observateur, à pratiquement tous les débats politiques de « C dans l’air ».

Une fois nommé à la tête de l’information de Lagardère Active, Olivennes se devait de remercier Bellay de son appui. C’est aujourd’hui chose faite avec la nomination de ce dernier à la direction du Journal du dimanche.

Nous sommes en présence d’une prouesse technologique dont seule la France est capable : les fusées gigognes. Une première fusée propulse un satellite dans l’espace, puis celui-ci s’entrouvre et fait surgir de ses flancs une deuxième fusée qui envoie en l’air un nouvel engin dans lequel a pris place l’ingénieur qui a dirigé le premier lancement.

Jérôme Bellay a indiqué qu’il conserverait sa fonction de producteur de « C dans l’air » qu’il cumulera avec la direction du Journal du Dimanche. Saluons donc, au moment où la France s’enfonce dans la crise, la performance d’un de nos rares compatriotes qui réussit à y échapper.

Mais le problème se complique un peu en raison d’une autre spécialité bien française elle aussi, le mélange des genres ou, si l’on préfère, l’économie mixte. En effet, si Maximal Production, que dirige Jérôme Bellay et qui produit « C dans l’air », est une société privée, et que Le Journal du dimanche, qui appartient également à Lagardère Active, est aussi une société privée, il n’en va pas de même de France 5, qui est une chaîne du service public.

Toute cette opération stratosphérique n’a donc été possible que grâce au contribuable, qui finance France 5. C’est la raison pour laquelle j’avais publiquement demandé à Denis Olivennes, après sa nomination à Europe 1, qu’il me verse, ainsi qu’à tous les contributeurs à la redevance audiovisuelle, un modeste pourcentage de son salaire mensuel. A ce jour, je n’ai encore rien reçu de lui, mais je sais que les temps sont durs pour tout le monde.

Nullement découragé, je demande aujourd’hui à Jérôme Bellay de ne pas m’oublier lui non plus au moment où il touchera son salaire de patron du Journal du Dimanche, et de faire le même geste envers tous les autres payeurs de la redevance.

Je dois dire que si je ne touchais rien d’Olivennes ni de Bellay, et mes compatriotes contribuables non plus, l’amour et l’admiration que nous portons à ces deux illustres personnages du PAF (paysage audiovisuel français) subirait une légère éclipse. L’idée que leur gloire se ternisse un peu leur est sûrement insupportable. C’est pourquoi ils vont faire, j’en suis persuadé, le geste que tous nous attendons d’eux.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.



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