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4/9/14 Claude Reichman

                        « Aux armes, citoyens ! »

La décomposition du régime s’accélère. L’économie est à l’arrêt, les entreprises tombent comme des mouches, le chômage ne cesse d’augmenter, le gouvernement avoue qu’il ne maîtrise plus les déficits, le président de la République est déconsidéré, tout comme l’ensemble du personnel politique. Nous sommes bien dans une crise de régime.

M. Hollande risque d’être rapidement contraint de dissoudre l’Assemblée nationale, mais cela n’apportera aucune solution au problème français, puisqu’aucun des partis existant ne propose les mesures indispensables. Celles-ci –faut-il le rappeler ? – doivent consister pour l’essentiel à réduire de 250 milliards les dépenses publiques afin de nous remettre au niveau de l’Allemagne. Nous devons, autrement dit, réduire notre train de vie collectif de 20 %.

L’urgence de ce réajustement nous oblige à le faire avant toute réforme de structure, dont les résultats seraient par nature longs à obtenir. De plus, l’Etat, les régimes sociaux et les collectivités territoriales souffrent d’une telle obésité que les faire maigrir drastiquement est le préalable à tout traitement de fond.

Quel est le parti, quel est l’homme politique qui le propose ? Aucun ! C’est bien pourquoi on doit parler d’une crise de régime. Quand aucune solution à la crise ne peut venir de ceux dont c’est la vocation, il n’y a plus d’autre issue que le renvoi de tout le personnel politique et son remplacement par de nouveaux dirigeants issus de la société civile.

Bien entendu, cela ne se décrète pas. Le mouvement ne peut se prouver qu’en marchant. Des groupements pour la liberté sociale se mettent en place partout dans tout le pays. C’est l’exemple à suivre. Il faut que se constituent d’urgence dans chaque département, dans chaque ville importante, des groupes exigeant la baisse de 20 % des dépenses publiques. Il n’est pas nécessaire pour cela d’élaborer un programme politique complet. Cela se fera dans un deuxième temps, une fois la cure d’amaigrissement terminée.

De ces groupes se dégageront forcément des personnalités et des talents nouveaux, qui accèderont aux responsabilités de la République en remplacement de ceux qui l’auront conduite vers l’abîme. Il faut impérativement que ces groupes se mettent en place sans attendre, car le chaos peut prendre tout le monde de vitesse et, une fois installé, rendre la situation hors de contrôle.

Dans cette situation périlleuse pour la France, les médias doivent eux aussi accomplir leur révolution. Il faut que cesse de tourner sur les plateaux de radio et de télévision la petite troupe des habituels « clients ». C’est à croire que la France n’est peuplée que d’une centaine d’habitants. Un scénariste de cinéma à qui l’on apprenait que tel comédien allait épouser telle starlette s’écria : « Mais ils ne connaissent donc personne ! » La remarque vaut pour les directeurs de rédaction des radios et des télévisions dites « grand public ». Ils portent une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Car si des voix fortes s’étaient élevées à temps pour critiquer les dérives françaises, les dirigeants politiques auraient été obligés d’en tenir compte et d’améliorer leur gestion.

Nous sommes au moment où le pays peut basculer vers le salut ou la catastrophe. Cela dépend de chacun d’entre nous. « Aux armes, citoyens », dit notre hymne national. Les armes à utiliser pour sauver le pays peuvent encore être pacifiques. Mais plus pour longtemps.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.





 
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